le 05 March 2019
En effet, qu’est-ce que n’ont pas compris Mr Macron et sa ministre de la Santé aux appels de détresse, qui s’intensifient de jours en jours, des personnels soignants, des travailleur-ses médico-sociaux, des professionnel-les de la santé, des élu-es, des mouvements sociaux actuels, des citoyen-es, quand ils
demandent toutes et tous les moyens de juste bien faire leur travail, les moyens de vivre là où bon leur semble sans crainte d’inégalités territoriales ?
Sans attendre l’examen du futur projet de loi santé qui entend « labelliser 500 à 600 hôpitaux de proximité », novlangue pour réduire drastiquement et législativement l’offre MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) de proximité, Mme Buzin et le gouvernement Macron accélèrent la fermeture de multiples maternités ( voir p4) malgré les mobilisations, les attentes formulées dans les grands débats, les attentes des femmes. Des femmes qui, avec la casse des hôpitaux de proximité rencontrent de réelles difficultés à accéder à l’Ivg, des femmes qui représentent majoritairement, des classes populaires aux classes moyennes, le salariat de
toutes ces professions de services vitaux, que l’on trouve dans la santé et le médico-social. Dans ce rôle assigné, symbolique de lourds préjugés et clichés patriarcaux, ce salariat féminin (auxiliaires de vie, aides-
soignantes, aides puéricultrices, aides médico-psychologiques, agents des services hospitaliers...) est mal payé, précarisé, subit des cadences infernales, manque de formation. Comme pour les professions dites « intermédiaires » (infirmières, puéricultrices, sages-femmes...) elles sont sommées de « serrer les dents » au nom de l’austérité budgétaire accompagné d’un discours culpabilisateur sur la « bientraitance »
qu’exige leur métier relationnel.
Le 8 mars, journée de lutte pour le droit des femmes, le PCF sera dans les mobilisations, pour l’égalité salariale et professionnelle, pour des droits et des pouvoirs nouveaux pour tous les salarié-es et pour celles et
ceux de la santé et du médico-social, exiger des moyens à hauteur des besoins en mettant sur la table nos propositions de plans d’urgence Ehpad et hôpitaux publics.