le 04 septembre 2019
L'objectif majeur de la réforme Macron des retraites est de baisser le niveau de toutes les pensions. Dans le cadre de la loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), une ordonnance vient « opportunément » ouvrir la voie à de nouveaux produits d’épargne retraite commercialisés à partir du 1er octobre prochain. Actuellement, 12.5 millions de personnes disposent d’un de ces produits d’épar gne, mais leur encours (250 milliards €) apparaît, bien insuffisant pour la haute finance. En effet, l’encours pour l’assurance vie est lui de 1700 milliards €, celui des livrets réglementés comme le livret A est de 400 milliards €. Derrière la réforme Macron, les enjeux financiers sont d’importance. Les nouveaux produits seraient plus simples et plus rémunérateurs. De quoi allécher les futur-e-s retraité-e-s dont les cadres, davantage pénalisé-e-s par le projet de réforme. Mais le chant des sirènes n’entonne pas que les systèmes de retraite par capitalisation ont toujours fait faillite.
Alors, en ces temps de bulle financière où les plus hautes instances comme le FMI annoncent des «risques très sérieux », le système de retraite solidaire par répartition bâti en 1945/46 reste le garant d’une retraite digne pour tous, loin du chacun pour soi. Et foin des produits financiers toxiques ! En développant, dès maintenant, une bataille de mobilisation, de rassemblement, d’explications, de propositions, nous pouvons imposer la mise en œuvre d’une réforme des retraites, répondant aux besoins de la société d’aujourd’hui, reprenant l’idée communiste d’Ambroise Croi zat : « Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». Daniel Junker