le 04 February 2022
Pour une sécu des jours heureux, celle du XXIème siècle
Le 23 décembre 2021 a été promulguée la dernière Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS 2022) du quinquennat du gouvernement Macron et, sans surprise, elle n’a apporté aucune réponse budgétaire et de financements aux
besoins immenses en matière de santé que connaît notre pays.
Au contraire, cet instrument législatif qui n’a eu, depuis sa création en 1996 par le plan Juppé, qu’un objectif – un rationnement comptable des dépenses de santé
et le démantèlement de notre Sécurité Sociale solidaire – a permis encore une fois au gouvernement d’imposer ses choix austéritaires.
Malgré les annonces fracassantes du Premier ministre J.Castex et d’O.Véran, la présentant comme «exceptionnelle » et de « rupture avec les LFSS précédentes », le
recours aux mêmes méthodes entraînant des restrictions drastiques s’est poursuivi, malgré l’importance des besoins, besoins que la crise sanitaire a mis en exergue
depuis 2 ans. Nos parlementaires communistes ont voté unanimement contre ce projet de loi qui ignore les difficultés alarmantes de l’hôpital,
du médico-social, de la prise en charge de la population et de l’accès aux soins.
Ce numéro de Globule rouge entend analyser comment cette loi organise
la défaillance de la Sécurité sociale avec un ONDAM (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) des établissements de santé sous-évalué pour répondre en
urgence aux be soins des hospitalier-es, avec un financement des investissements nécessaires ne répondant en rien aux exigences actuelles, avec une psychiatrie
qui continue de s’enfoncer dans la déshumanisation du soin, avec une autonomie sous « l’Arlésienne » de la loi Grand âge et sous sa coquille vide de la 5e branche, avec des retraites toujours sous l’épée de Damoclès de leur dangereuse réforme, avec une politique du médicament sans réelle volonté de s’attaquer à l’industre pharmaceutique et avec un financement de la Sécurité sociale dont la volonté de démantèlement par le gouvernement, la droite et ses extrèmes s’affirme de LFSS en LFSS.
Nous avons au PCF des propositions pour répondre aux besoins de santé et à une Sécurité sociale du XXIe siècle, financée par les cotisations et gérée démocratiquement, et cette publication est l’occasion de les développer. Tout comme elles sont soutenues dans notre programme pour les prochaines élections présidentielle et législatives La France des Jours heureux, désormais mis à la disposition de toutes et de tous.
Plus que jamais, cette conquête sociale que représente notre « Sécu » reste d’actualité car elle répond fondamentalement aux besoins des salarié-es, des retraité-es et des privé-es d’emplois.La question de la Sécu est directement liée à la question de l’emploi, de sa rémunération. Lutter pour le pouvoir d’achat, la
reconnaissance des qualifications, c’est lutter pour la Sécu ; lutter pour le plein emploi, c’est lutter pour la Sécu.
C’est ce que nous portons avec notre candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel. C’est le défi des Jours heureux !