le 28 septembre 2007
Le discours de Sarkozy du 18 septembre 2007 concernant la santé est très clair, son cocktail assurantiel neo-libéral qu'il veut nous faire avaler, c'est un dose de culpabilité , une dose de populisme , une dose de compassionnel, et l'overdose de financement individualisé y compris, les petits patrimoines des familles modestes !
Sarkozy et son gouvernement inventent une nouvelle solidarité ! Ce sont les plus malades qui vont payer pour les plus malades avec pour conséquences , les retards de soins, de prévention ! La responsabilité première pour un malade est de bien se soigner , de bien respecter le protocole, la bonne observance, de manger, se loger correctement, avec les franchises la vie sera encore plus difficile. La loi de financement de la Sécu va reprendre toutes les mesures anti-sociales en matière de financement comme de réduction des dépenses. Le modèle social français est basé sur la justice et solidarité. La protection sociale, les services publics, les garanties collectives en sont les axes essentiels. Arrêtons de les casser. Donnons leur les moyens de se développer. Une réforme est en effet indispensable pour répondre aux besoins de la population. Mais laquelle ? Une réforme pour donner plus de moyens aux politiques de prévention, de santé, familiale, pour augmenter les retraites ? Ou une réforme qui réponde au diktat des marchés financiers, des assurances complémentaires et du MEDEF ? Le projet est visible. Les nouvelles lois du genre Robien-Borllo vous permettent d'acquérir un bien mobilier neuf à coût réduit grâce aux économies d'impôts accordées par l'État (merci pour la faillite de la France). On pousse les gens à s'endetter, à acheter, à faire des sacrifices toute leur vie, y compris, le comble, sur leur santé, face à la pénurie de logements, à l'explosion du prix des loyers. Plus tard, on vous reprend ce bien ou celui de vos enfants, quand la maladie, la vieillesse arrive, c'est monstrueux d'inhumanité. La modeste maison - « mon rêve » - risque de devenir un cauchemar ! Pour que la solidarité continue, la résistance aux franchises propose aussi des pistes alternatives à la marchandisation de la santé ! Après le 29, on continue !
Michel Katchadourian
