Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

Le Premier ministre a annoncé une prochaine réforme des retraites pour la fin 2013, début de 2014.
Ce rendez-vous était inscrit dans la réforme de 2010. Si le gouvernement et la majorité parlementaire avaient eu le courage d’abroger cette réforme, le caractère obligatoire de ce rendez-vous tomberait.

Au-delà, ce nouveau rendez-vous signe l’échec des réformes successives depuis 1993. Les logiques (augmentation de la durée de cotisation, recul de l’âge de la retraite, diminution de la pension moyenne) mises en œuvre au fur et à mesure de ces réformes mènent à l’échec. Il faut vraiment faire autrement !

Il est actuellement « politiquement correct » de prétendre que l’allongement de l’espérance de vie amène « logiquement » à travailler plus longtemps. C’est un vrai « coup de force » idéologique. Rien n’est écrit sur cette pseudo logique. Comme si la vie était « naturellement » destinée à être passée au travail, dans la soumission au travail. Nous sommes totalement opposés à cette « pseudo affirmation ». Nous n’avons pas l’intention de laisser les salarié-e-s, le monde du travail, les sans-emploi victimes de cette affirmation « politiquement correcte ». Nous sommes pour pousser le débat, pour ne rien lâcher sur cet aspect idéologique.

Nous sommes attachés à un système de retraite par répartition à prestation définie, c’est-à-dire que le niveau de pension est établi lors du départ en retraite et n’est pas une variable d’ajustement du système contrairement aux systèmes de certains pays européens.

Plus que jamais, nous considérons légitime et possible le départ en retraite à 60 ans à taux plein c’est-à-dire 75% du salaire de référence (les 10 meilleures années dans le secteur privé, les 6 derniers mois dans le public). Nos propositions sur le financement de la protection sociale permettent de crédibiliser nos alternatives.

Oui, la retraite à 60 ans est une idée d’avenir !

Jean Luc Gibelin, animateur de la commission santé/protection sociale