Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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En finir avec le secteur privé à l'hôpital

 

Propositions :

  • Supprimer le secteur privé médical à l’hôpital public

  • Ouvrir une négociation avec les praticiens hospitaliers pour leur garantir des conditions de travail, un statut et des moyens de travail adaptés.

L’existence d’un secteur privé pour les praticiens de l’hôpital public laisse à la charge des malades des sommes importantes qui posent un problème d’accès aux soins. C’est pour le moins bizarre dans une République comme la notre. Y a-t-il un autre secteur de la fonction publique où des fonctionnaires ont le droit d’exploiter ainsi à titre personnel et sur leur temps de travail, les outils publics ?

Est-ce humain de conditionner l’accès à un praticien au versement d’une somme d’argent ? Cette façon de faire ne prend pas en compte les problèmes des gens, de leur vie et finalement de l’image que cela donne des médecins à la population. Ce système est légal mais obsolète et inégalitaire.

En 1958, lorsque Michel Debré a lancé sa réforme hospitalière, il a eu raison de créer un corps de praticiens hospitaliers plein temps. La présence des médecins en permanence à l’hôpital était la condition sine qua non du progrès médical. Les professeurs d’université avaient l’habitude d’aller dans leur service le matin et allaient gagner de l’argent dans leurs cabinets privés et leurs cliniques l’après-midi. Concession leur a été faite de transférer cette activité privée à l’hôpital. Le secteur privé est devenu maintenant une sorte de droit permanent et général pour les praticiens hospitaliers. Si certains usent et abusent de cette activité privée, il faut dire néanmoins que beaucoup y ont renoncé.

Cette pratique pose des problèmes d’éthique médicale, en particulier elle demande au praticien concerné d’évaluer lui-même la valeur marchande de son travail. Est-ce que certains malades sont moins bien soignés que les autres ? Pourquoi est-ce qu’un malade privé est reçu rapidement tandis que le patient public doit attendre pendant des semaines un rendez-vous ? Qu’est-ce qui fait la différence de service rendu si le tarif est différent ? Rien ne justifie ces tarifications alors que ce sont les patients les plus gravement malades qui fréquentent les hôpitaux publics. Il faut ouvrir une négociation sociale pour mettre fin à ce que beaucoup ressentent comme un scandale insupportable aujourd’hui et donner à tous les médecins du service public les moyens – y compris salariaux – de bien accueillir leurs patients.

 

 

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