Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Enfin une éducation à la santé

 

Propositions :

  • Mise en place d’une politique de santé publique nationale.

  • Développer l’éducation à la santé dans le programme de la formation des professions de santé.

  • Inscrire l’éducation à la santé aux programmes scolaires.

  • Former les professeurs à l’éducation à la santé.

  • Donner les moyens nécessaires à la médecine scolaire, universitaire et de PMI, à la médecine du travail.

  • Faire de la mutualité un acteur de la promotion et de l’éducation à la santé.

L’accès à la santé ne se résume pas à l’accès à la seule médecine curative. Les dimensions préventive et éducative de la santé ont été depuis trop longtemps mésestimées en France. Il n’est qu’à voir le peu de temps qui leur est consacré dans la formation médicale initiale des professionnels de santé. La politique de santé publique est ainsi réduite depuis des années à sa plus simple expression, portée à bout de bras par des acteurs courageux mais abandonnés et épuisés : la médecine scolaire et la Protection Maternelle et Infantile sont vidées de leurs forces vives et doivent faire face à des problématiques toujours plus lourdes avec toujours moins de moyens (renoncements aux soins qui touchent les enfants des familles vulnérables, maladie carieuse, obésité infantile, addictions et troubles psychiatriques chez les adolescents)…

Et comment ne pas constater les résultats insuffisants des campagnes de prévention et de dépistage à l’exemple des campagnes de dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal ? L’une des observations récurrentes rapportées est l’absence d’adhésion à ces campagnes des usagers socialement les plus vulnérables auprès desquels les méthodes d’information classiques ne sont pas efficaces.

Quant à l’explosion des maladies chroniques, elle nécessite la mise en place de programmes d’éducation à la santé. Ils sont aujourd’hui inexistants ou limités à des expériences d’éducation thérapeutiques de dimension locale intéressante mais sous-financées ou au contraire à des opérations qui s’apparentent plus à des campagnes de communications institutionnelles dont l’efficacité reste limitée. Citons l’étude SOFIA, expérience de « disease management » financée par la CNAM, de « coaching téléphonique » de patients diabétiques dont les résultats sont déjà très controversés car limités en regard des moyens déployés.

Enfin que dire de l’éducation à la santé, de la prévention des troubles de l’équilibre et nutritionnels chez les personnes âgées et dépendantes, sinon qu’elles sont inexistantes. Seule une politique de santé publique ambitieuse qui associe éducation à la santé, prévention et promotion de la santé pourra répondre aux enjeux de santé publique d’aujourd’hui et de demain.

Elle devra pour toucher efficacement toutes les populations :

  • Être financée à la hauteur des besoins, par l’Etat et la Sécurité Sociale,

  • s’appuyer sur les compétences des acteurs médicosociaux de terrains : associations de quartiers, d’usagers, structures et services médicaux de prévention, associations de dépistage des cancers et réseaux de prise en charge des maladies chroniques, services de PMI, médecine scolaire, Centres de lutte antituberculeuse, centres de santé, services de santé des collectivités mais aussi médecins libéraux.

Nous demandons :

  • Mise en place d’une politique de santé publique nationale qui prenne en compte les spécificités régionales et territoriales, en s’appuyant sur les données des observatoires régionaux de la santé, qui soit déclinée localement, sous pilotage régional.

  • Développer l’enseignement de la santé publique et de la prévention dans le programme de la formation initiale des médecins, chirurgiens dentistes, infirmiers, sages femmes et des paramédicaux.

  • Inscrire la santé publique dans les programmes de Formation Médicale Continue

  • Inscrire l’éducation à la santé au programme scolaire des enfants dès leur plus jeune âge, puis au programme des collégiens et des lycéens.

  • Former les professeurs des écoles, des collèges et des lycées à l’éducation à la santé.

  • Donner les moyens nécessaires à la médecine scolaire, universitaire et de PMI, à la médecine du travail pour qu’elles puissent remplir leurs missions respectives

  • Revaloriser les statuts des médecins de prévention et de santé publique.

  • Financer par des fonds publics et par la Sécurité sociale les actions collectives de santé publique et d’éducation à la santé pour en assurer l’efficacité et la pérennité.

  • Mettre en place un plan de prévention individualisé (PPI) comportant des bilans de prévention et de dépistage tout au long de la vie d’une personne.

  • Développer une politique de prévention spécifique des risques liés à l’âge et à la dépendance.

  • Faire de la mutualité un acteur de la prévention et de la promotion de la santé.

  • Définir les statuts et les missions des organismes et des acteurs médicosociaux de terrains intervenant dans le champ de la santé publique.

 

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