Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Santé, environnement, un couple inédit

 

Propositions :

  • Développer les études étiologiques environnementales

  • Relancer les études Reach au niveau européen

  • Eliminer les facteurs de risques

  • Interdire les produits toxiques avérés

  • Appliquer le principe pollueur / payeur

La notion de santé environnementale a émergé lors de la première conférence du bureau européen de l’Organisation Mondiale de la Santé en 1989. « La santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement ». Dans sa définition, l’OMS considère l’ensemble des problèmes de santé qui ne sont pas d’origine génétique ou qui ne relèvent pas, comme le tabagisme par exemple, d’un choix individuel. Cette définition intègre ainsi, par exemple, les accidents domestiques, l’obésité, l’activité sportive ainsi que les pathologies à caractère professionnel.

 

L’Organisation Mondial de la Santé affirme que jusqu'à 24% des maladies dans le monde sont causés par des expositions environnementales qui peuvent être évitées. "Ce rapport publié représente une contribution majeure aux efforts en cours pour mieux définir les liens entre environnement et santé" a déclaré le Dr Anders Nordström, Directeur général de l'OMS par intérim. Près du tiers des décès et des maladies qui surviennent dans les régions les moins développées sont provoquées par l'environnement. Plus de 40% des décès des suites du paludisme et environ 94% des décès provoqués par des maladies diarrhéiques, deux des principaux tueurs d'enfants au niveau mondial, pourraient être évités par une meilleure gestion de l'environnement. 33% des maladies qui touchent des enfants de moins de 5 ans sont causées par des expositions environnementales.

Qu’est ce que l'environnement ? Il est défini comme « l'ensemble des éléments qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines ».

Les pathologies en Europe

En lien avec les risques sanitaires liés à l’environnement, les pathologies les plus couramment citées sont notamment : les cancers, les allergies et maladies respiratoires, les accidents cardiaques, des perturbations du système de reproduction, des troubles neurologiques, la légionellose, le saturnisme, les intoxications à l’oxyde de carbone, etc…

En France on constate officiellement :

  • 30 % des cancers seraient d’origine environnementale.

  • Depuis des décennies, une progression de l’utilisation de produits chimiques de tout genre dont on ne connaît pas réellement les effets, en particulier ceux utilisés en agriculture et dans l’alimentation.

  • 42000 décès prématurés du fait de la pollution atmosphérique

  • 4400 enfants atteints de saturnisme

  • 3000 décès par an dus à l’amiante

  • Les allergies sont en forte progression

La liste n’est malheureusement pas close ; de nouveaux paragraphes s’inscrivent chaque jour. Les facteurs de risque les plus fréquemment évoqués dans les cancers sont ceux liés à l’environnement (produits toxiques utilisés dans la vie quotidienne, pratiques professionnelles, alimentation). Depuis les années 1960, on a constaté dans le monde industrialisé l’augmentation régulière de certains cancers : thyroïde, sein, prostate, mélanomes, lymphomes malins. De nombreux agents chimiques sont cancérogènes.

L’influence de l’environnement quotidien

Selon l’INSERM on estime que de nombreux cancers seraient associés à des facteurs environnementaux. Outre la définition variable de la notion d’environnement, les imprécisions des chiffres tiennent aussi à la difficulté d'établir un lien direct de causalité entre un facteur environnemental et un cancer. On trouve aussi dans la chaîne de production alimentaire de nombreux contaminants (pesticides, produits chimiques…) susceptibles de favoriser l'apparition de cancers. Sur la pollution de l'air, les experts de l'INSERM indiquent que « plusieurs études ont montré une association entre les particules atmosphériques et le cancer du poumon ». Ils soulignent aussi certaines faiblesses des études actuellement disponibles sur les effets des pesticides, ils font état d’un lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et les tumeurs cérébrales, les hémopathies malignes lymphoïdes et les cancers hormono-dépendants. Et l'Institut recommande, pour finir, « la réduction des expositions aux pesticides ». A ce sujet, la commission agriculture du Pcf mène un travail considérable sur les dangers et les conséquences de l’utilisation des pesticides.

D’autres facteurs de risques environnementaux jouent un rôle important : exposition aux fibres minérales artificielles, à la pollution atmosphérique des lieux d’habitation, à des particules issues du trafic automobile.

La réglementation européenne REACH (règlement sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques) fait porter par l’industrie chimique l’obligation de faire des études de toxicologie sur les produits en circulation mais non évalués comme sur les nouveaux produits. Elle doit être relancée. Le patronat européen s’y oppose. Nous soutenons le principe d’une chimie sans danger.

 

 

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