le 15 janvier 2014
Alors que le mouvement qui est intervenu pour chasser la droite portait avec force l’exigence d’en finir avec la loi « Bachelot » Hôpital, patients, santé territoires, la ministre et les parlementaires socialistes parlent d’une « stratégie nationale santé » et ne remettent pas en cause la loi HPST…
Cela a fait l’objet d’une première mission confiée à M. Couty, puis d’une nouvelle en cours.
Il est beaucoup question de territorialisation, de réunions régionales sans vraies suites démocratiques, de mesures à intégrer dans la prochaine loi de financement de la sécurité sociale.
Mais pendant ce temps-là, les restructurations de la mise en oeuvre de la loi HPST se poursuivent, menées avec détermination et « efficacité » par les directeurs d’ARS confortés dans leurs «tous pouvoirs». C’est d’autant plus vrai que le rôle pivot de l’hôpital est dans les faits remis en cause, que le déplacement sur les collectivités locales, sur le financement par les usagers est accéléré.
C’est une des pièces du nouveau modèle social prôné par le gouvernement au nom de la « compétitivité » des entreprises, dont il faut bien comprendre qu’il s’agit de préserver les possibilités de profits des grands groupes représentés par le « patron » du Medef qui en redemande toujours plus.
Le groupe CRC au Sénat a raison de proposer un projet de loi mettant en urgence un moratoire de l’application de la loi HPST et permettant d’engager le débat démocratique indispensable pour une vraie grande loi de santé publique.
Il n’est pas question de laisser remettre en cause les principes de la protection sociale issus du programme de la
Résistance, d’en finir avec la protection sociale solidaire à la française.