le 11 février 2014
Les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont annoncé en septembre 2013 les grandes orientations de la stratégie nationale santé inspirée du rapport des sages présidé par Alain Cordier.
Depuis plusieurs semaines, des réunions ont été organisées par les directions des Agences régionales de santé (ARS). Elles n’étaient pas des réunions publiques, mais des réunions en public, comme l’a précisé l’ARS Île-de-France.
Il ne s’agit pas d’une étape de démocratie sanitaire, mais de séances de diffusion des décisions et orientations prises en petit comité d’experts et de « biens pensants »…
Loin de remettre en cause la loi «Hôpital, patients, santé, territoires » ni même de la réorienter, ce projet gouvernemental est une nouvelle étape de la restructuration lancée par la loi HPST.
Dans la continuité de la restructuration de l’organisation des soins notamment au niveau des établissements, la cible actuelle vise la réorganisation de l’échelon local et du parcours de soins des patients. C’est l’enjeu de la « territorialité» de la santé portée par le projet gouvernemental.
C’est un renforcement des fonctions des territoires de santé créés par la loi HPST et décidés par les DG
ARS.
La stratégie nationale santé (SNS) va ainsi aggraver les inégalités de santé sur le plan national.
Avec la SNS, chaque patient serait dès la naissance, fiché, répertorié, géolocalisé pour être orienté vers l’offre de soin correspondant au réseau prévu avec la complémentaire…
Derrière les mots, qui pourraient laisser penser à une réorientation de la politique, le projet gouvernemental aggraverait la non réponse aux besoins de santé.
Le PCF, avec le Front de gauche, est totalement opposé à cette stratégie nationale santé. Au contraire, il faut engager le développement du service public, rouvrir des activités et des services, répondre aux besoins de santé de la population.