Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

Il y a quelques jours, Médiapart révélait des liens d'affaires entre d'éminents membres des agences du médicament et les laboratoires pharmaceutiques. Une information qui, si elle était confirmée dans les prochains jour par l’enquête diligentée auprès de la Haute Autorité de santé et de l'Agence de sécurité du médicament par la ministre de la santé Marisol Touraine, serait d’une extrême gravité.

Le Parti communiste Français sera d’une extrême vigilance quant aux suites données à ces investigations, et aux conséquences de ces liens cachés.

Nous dénonçons une fois de plus, les limites du décret dit « sunshine act », publié en mai 2013, comme Anticor (association anticorruption) ou le Formindep (association de médecins indépendants) qui le jugent peu efficace, car il ne peut empêcher la délinquance en blouse blanche.

Cette nouvelle dénonciation, vient quelques jours après les déclarations du Dr Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, rappelant que "les méthodes Servier" n'avaient pas changé, en référence à deux cardiologues travaillant sur des valvulopathies sous Mediator* (benfluorex, Servier), lors d'un procès en diffamation au tribunal de grande instance (TGI) de Paris.

Le Parti Communiste Français demande instamment la mise en place d’une enquête parlementaire pour prendre la réelle mesure des liens existant entre les gendarmes du médicament et les laboratoires pharmaceutiques, et l’efficacité des mesures prises à ce jour. Comme la Ministre nous estimons que « la transparence est une condition essentielle de la confiance dans notre système de santé », mais elle ne peut se construire dans le système actuel d’organisation du médicament faisant la part belle aux Multinationales pharmaceutiques.