Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Plein Temps - Mai 2015 - Une société pour tous les âges ?

le 30 avril 2015

En 2014, en France métropolitaine, l’espérance de vie à la naissance atteint 79,3 ans pour les hommes et 85,5 ans pour les femmes. Au cours des 60 dernières années, hommes et femmes ont gagné 14 ans de vie en moyenne. Aujourd’hui, il est possible de gagner en qualité de vie pour tous les âges et toutes les catégories sociales. Les possibilités techniques, scientifiques et économiques de notre siècle, le permettent. C’est un choix de société majeur qui suppose d’intégrer pleinement dans les politiques
mises en oeuvre, la notion de société pour tous les âges.
Les réformes des retraites n’étant toujours pas assez productives d’économies, le conseil d’orientation des retraites examine des « pistes plus radicales comme celle des comptes notionnels ou d’un régime par point généralisé… Il existe donc des pistes à explorer mais elles soulèvent de nombreuses questions techniques et devront être articulées avec la gestion de l’âge. Il restera en outre le problème de la mise en oeuvre et de l’acceptabilité sociale de toute réforme. »
Loi d’adaptation au vieillissement : le gouvernement Sarkozy avait ouvert ce dossier, en se limitant aux personnes âgées, dans le prolongement de la réforme régressive des retraites de 2010, afin de poursuivre sa politique néolibérale en matière de protection sociale. Avec sa loi de programmation et d’orientation sur l’adaptation de la société au vieillissement, le gouvernement Hollande maintient la même orientation. Si quelques avancées sont à noter, nous sommes toujours face à des choix, notamment de financement, qui demeurent bloqués dans la logique de soumission à la finance.
Loi santé : c’est plus une série de diverses mesures d’ordre social et sanitaire qu’une loi cadre de santé
publique. Cela n’en diminue pas le danger ! Il y a des mesures de santé publique positives mais notoirement insuffisantes et surtout sans moyens humains ni financiers pour les mettre en oeuvre. La notion de service public est positive mais les contraintes financières imposées aux établissements ne sont pas remise en cause, au contraire.
Pensions : le gouvernement, pour réaliser quelques économies supplémentaires, à en croire le programme de stabilité 2015-2018, ne revaloriserait pas les pensions de retraite de base le 1er octobre prochain. Les pensions resteraient donc figées jusqu’en octobre 2016, alors qu’elles n’ont plus été revalorisées depuis avril 2013. Pour les patrons, des dizaines de milliards d’euros via le pacte de responsabilité et autre crédit d’impôts compétitivité/emploi. Pour les retraité-e-s, baisse continue du pouvoir d’achat des pensions, réduction de la couverture maladie, augmentation des impôts, de la TVA, de la CSG, création de la
CASA.
C’est donc sur le terrain, avec un front du peuple, qu’il faut organiser la résistance et l’action pour un
autre type de société.

 
 

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