Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Faire de l’alimentation un facteur de santé

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Dans les pays riches, cinq des sept principaux facteurs de risque de mort prématurée sont liés à l’alimentation : pression artérielle, hypercholestérolémie, surpoids, consommation insuffisante de fruits et légumes, consommation excessive d’alcool. Ainsi, l’alimentation pourrait être une piste essentielle pour prévenir l’augmentation préoccupante de l’obésité, du diabète, du cancer, des maladies cardio-vasculaires, et peut-être même de la maladie d’Alzheimer. Les coûts directs ou indirects des maladies liées à l’obésité ou au surpoids ont été évalués entre 2 et 7 % des budgets nationaux de santé publique. 

L’industrie agro-alimentaire, la grande distribution, les chaînes de restauration travaillent, utilisent, modèlent les représentations au travers de la publicité pour induire des conduites conformes aux besoins du marché de l’alimentation. Il faut utiliser les mêmes armes pour valoriser les comportements conformes aux objectifs nutritionnels. 

En France, l’alimentation occupe 22 % du budget des familles vivant avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté, 24 % pour les familles dont le niveau d’étude est inférieur au certificat d’étude, et pourrait atteindre 50 % dans les familles en grande précarité, contre 18 % en moyenne nationale. L’obésité est une authentique maladie de la pauvreté. Outre une surconsommation de graisse, l’éclosion du hard-discount s’associe à une dégradation de la qualité. 

L’enjeu est de modifier les habitudes alimentaires par l’apprentissage des goûts, l’accès facile à une alimentation diversifiée, une garantie de qualité, une image positive dans les représentations, un rôle favorisant les rapports humains…

  • Découverte du goût et des saveurs, intégrée dans les programmes scolaires dès l’école maternelle. Apprendre la diversité et la qualité permettant de répondre aux besoins nutritionnels. Notamment vitamines, minéraux et iode.
  • Garantie d’accéder à un repas scolaire pour tous. Les programmes de distribution de repas dans les écoles et les crèches sont un des moyens de lutte très efficaces contre la malnutrition infantile.
  • Allaitement maternel. Les autorités doivent absolument encourager l'allaitement maternel, qui est le meilleur moyen de lutte contre la malnutrition des nourrissons. En conséquence, le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l'OMS (1981) doit être appliqué (http://www.who.int/nutrition/publications/code_french.pdf). Ces substituts doivent donc répondre à la législation du médicament et être remboursés par la sécurité sociale.
  • Il faut des politiques nationales et communautaires de soutien à une agriculture familiale et paysanne, passant par la bonne rémunération du travail paysan et le développement de pratiques culturales conciliant respect de l’environnement (alternatives aux pesticides et engrais...) et impératif de rendement.
  • Il faut chercher à promouvoir la souveraineté alimentaire de l'Europe (moins de transports polluants, moins de pression à la baisse des prix et à l’uniformisation des productions et des cultures alimentaires...) et à avancer vers une certaine relocalisation de productions (polyculture...) au niveau de chaque région.
  • Il faut chercher à développer des circuits alternatifs de distribution (filières courtes, fourniture directe aux établissements publics comme les cantines scolaires ou les hôpitaux...).

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le 02 March 2011

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