Depuis quelques semaines, les attaques du candidat de la droite contre la Sécurité sociale ou de celles de candidats se réclamant du centre ont suscité une intense réaction dans notre pays qui montre l'attachement de notre peuple à une protection sociale solidaire et sa volonté d'en débattre.
C’est une indignation que la Parti Communiste Français partage, car ces positions sont une remise en cause des fondements de la Sécurité Sociale, que l’on retrouve notamment dans les propositions de Messieurs ACCOYER et DUBERNARD, des Républicains. Elles ont de quoi nous inquiéter quant à l’avenir pour notre Sécurité sociale comme pour notre système de santé.
Pour le PCF, évidemment opposé à tout ce qui vise à financiariser une partie de la protection sociale et à aggraver les inégalités d'accès aux soins, il est non seulement possible de préserver l'existant, mais d'aller vers le remboursement à 100% par la sécu des soins prescrits.
Oui, la Sécurité sociale solidaire est le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé à même de garantir l’égalité de toutes et de tous face à la maladie.
Oui, il est le seul apte à maintenir la solidarité sociale et intergénérationnelle entre les bien portants et les malades comme développer la prévention.
La Sécurité sociale que nous voulons doit être celle de notre siècle, celui du 21ème Siècle, reposant sur les valeurs issues de 1945, du Conseil National de la résistance, que montre bien le film de Gilles Perret, La Sociale.
Oui, nous nous voulons, une Sécurité Sociale unique et universelle, dirigée par un conseil d’administration élu par les ayants-droits. Nous voulons la mettre au centre de la campagne de la présidentielle comme celle des législatives.
Les moyens existent pour un accès aux soins de proximité, partout et à tout instant ; pour supprimer tout type de franchise, forfait ou autre dépassements d’honoraires comme déremboursements de médicaments ; pour développer les services publics de santé tant hospitalier qu’ambulatoire ou médico-social sur tout le territoire, dotés de moyens suffisants pour répondre aux besoins de toute la population; pour une véritable médecine scolaire, du travail, et de la PMI comme un secteur psychiatrique public coordonnant et assurant la continuité des soins.
Cela passe par l’augmentation du nombre de professionnels de santé formés, un recrutement à la hauteur des besoins et l’exigence d’une répartition équilibrée sur tout le territoire ; la mise en place d’un Pôle public du médicament.
Nous refusons, les Lois Bachelot et Touraine, HPST 1 et 2, avec leurs suppressions d’emplois, suppressions d’activités, fermetures de services, regroupements autoritaires dans tous les secteurs de la santé, du médico-social et du social, comme leurs démantèlement de la psychiatrie publique et toute instrumentalisation sécuritaire de celle-ci, l’application de critères de rentabilité financière à l’hôpital et dans tous les établissements, la privatisation des activités et des établissements.
Nous ne voulons pas plus de la Loi HPST3, que nous prédisent Le Pen, Fillon, Macron ou Valls, et dont nous voyons fleurir les contours sous des formes diverses.
Oui, les moyens existent du financement solidaire que nous voulons, basée sur le principe «chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », en revenant sur les suppressions de cotisations sociales, en faisant cotiser les revenus financiers, en luttant contre la fraude sociale des Patrons, en modulant la cotisation pour valoriser l’emploi, en élargissant la Sécu à une sécurité d’emploi et de formation tout au long de la vie, avec une retraite à taux plein dés 60 ans, pour ne prendre que ces quelques exemples.
C’est ce que veulent proposer les communistes durant cette campagne, dés leur premier meeting national à Marseille.
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