Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Concernant les laboratoires de biologie médicale

le 18 March 1970

 

Le PCF demande l’abrogation définitive de la réforme de la biologie médicale adoptée par l’ordonnance n° 2010-49 du 13 janvier 2010. En effet à peine votée, elle est menacée d’abrogation par un amendement adopté à la sauvette à l’assemblée nationale le 9 février 2011, et Mr Xavier Bertrand en profite pour annoncer sa révision prochaine et la poursuite les objectifs du gouvernement. Cette réforme prévue dans le cadre de la loi HPST n’a pour objet sous prétexte de l’amélioration de la qualité de la biologie médicale que la mise en place des conditions de marchandisation et de financiarisation du secteur pour mieux l’offrir aux assurances et aux financiers intéressés par sa rentabilité garantie. Elle aura pour effets : La réduction du nombre total de laboratoires de proximité qui passeraient de plus de 5000 à 1500, aggravant les inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins. Le traitement discriminatoire des structures de proximité de service public que sont les centres de santé dont les laboratoires intégrés seront menacés à court terme. Les regroupements des laboratoires qui n’ont pour seuls objectifs que la rentabilité financière et non l’intérêt des patients. Les conséquences sociales des regroupements seront désastreuses : plus de 60 000 emplois du secteur seront touchés. Elle participe au démantèlement de l’hôpital public et menace la survie des laboratoires universitaires dont les directeurs seraient exclus si les termes de l’ordonnance étaient maintenus. Elle offre le marché à des opérateurs financiers et assurantiels dont les objectifs sont plus l’intérêt de leurs actionnaires que l’intérêt général et qui pèseront de tout leur poids dans la détermination des tarifs des actes de biologie à l’avenir.