Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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La santé des enfants et de la jeunesse nous est précieuse

 

Propositions :

  • Une chaîne continue de prise en charge préventive de tous les enfants et des jeunes

  • Négociation pour une refonte complète de l’organisation des services de prévention

  • Un suivi préventif sans discontinuité dans la prise en charge des jeunes

  • Gratuité totale et immédiate des soins pour la jeunesse sans avance de frais

La santé des enfants et des jeunes est un délaissé de notre société libérale. Des efforts avaient été réalisés après la seconde guerre mondiale, à l’époque de la reconstruction, à un moment où l’on pensait encore en termes d’avenir. Les réalisations d’hier sont à l’abandon, comme si les pouvoirs publics n’avaient plus confiance en l’avenir. Effectivement la jeunesse ne trouve pas son compte dans les politiques de court terme.

La Protection maternelle et infantile est à l’abandon. Dans la recentralisation et l’étatisation des politiques de santé publique de 2003, la PMI a été laissée à la charge des départements qui sont appelés à disparaître dans la logique de la réforme territoriale de Sarkozy ; bel avenir ! Avec la crise, l’asphyxie financière des départements aggrave les choses. Les médecins de PMI avec ceux de la médecine scolaire sont les plus mal payés de la profession.

La médecine scolaire est dans l’état désastreux décrit un peu plus loin. Réduction drastique des effectifs de médecins et infirmières scolaires. Incapacité à suivre de façon efficace individuellement les enfants. Pas d’assistance possible par les services sociaux ou psychologiques.

La médecine universitaire est dans le même état. On parle de plus en plus des étudiants pauvres et de renoncement aux soins.

Les jeunes qui devraient entrer dans le monde du travail se retrouvent au chômage pour un grand nombre : aucun suivi médical préventif n’est possible. Quant à ceux qui trouvent un emploi, combien ont la possibilité d’un vrai suivi en médecine du travail ?

Les inégalités sociales de santé chez les enfants et les jeunes sont criantes. Les inégalités territoriales également. La contraception à l’abandon. L’éducation sexuelle sans moyens. Les IVG ne reculent pas, traduisant l’absence de prise en charge. Les comportements addictifs, les toxicomanies, l’alcoolisme progressent. Les comportements violents aussi. Les suicides. Les problèmes psychiatriques ou plus simplement psychologiques ne peuvent être pris en charge par les consultations spécialisées de secteur qui sont exsangues.

La politique vaccinale change tout le temps ; l’absence de gratuité des vaccins (on pense particulièrement au scandale du coût du vaccin pour la prévention du cancer du col chez les jeunes filles de 14 ans).

Bref, c’est la misère. Nous demandons qu’un sursaut politique rende à la jeunesse la prévention et l’accompagnement dont elle a besoin. C’est une priorité légitime de santé publique.

Pour ce faire nous demandons :

  • la création d’une chaîne cohérente continue de prise en charge préventive publique de tous les enfants et les jeunes ; une chaîne qui ne laisse pas de trou dans le suivi de la naissance à la vie adulte,

  • La refonte des différentes catégories de médecins publics dans une seule et unique filière de prévention avec possibilité de passer d’un secteur à l’autre tout au long de leur carrière et de la reconnaissance, avec une restructuration progressiste des grilles salariales,

  • Un dossier personnel médical commun et unique qui accompagne l’enfant et le jeune tout au long de son développement jusqu’à l’âge adulte. Au-delà de ce dossier, ce sont toutes les méthodes de prévention et d’éducation à la santé qui doivent être coordonnées et modernisées,

  • Une politique de recherche en santé publique pour mieux connaître et appréhender les problèmes de santé de l’enfance et particulièrement ceux de l’adolescence qui est qualifiée de « nébuleuse » par certains épidémiologistes,

  • Un dépistage précoce des troubles de l’apprentissage,

  • Un effort particulier pour ce que devrait être le « chantier national prioritaire des actions de santé mentale en faveur des adolescents »,

  • Un système de vaccination entièrement gratuit,

  • La gratuité des soins pour tous immédiatement et sans avance de frais.

Ces orientations peuvent radicalement changer la situation délétère dans laquelle nous nous trouvons si elles sont accompagnées des mesures sociales, familiales, économiques, éducatives et financières qui s’imposent.

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