Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Le Temps Des Cerises. Bulletin des communistes du Vallespir (mai 2021)

le 24 May 2021

Le Temps Des Cerises. Bulletin des communistes du Vallespir (mai 2021)

Perpignan. Les tambours de la colère pour la « Sécu » (L’Indep)

le 23 May 2021

Perpignan. Les tambours de la colère pour la « Sécu » (L’Indep)

L’Indépendant, le 23 mai 2021

Pour une lutte efficace contre l’insécurité

le 20 May 2021

Pour une lutte efficace contre l’insécurité

L’accumulation de phénomènes de violence dans le pays finit par interdire de les catégoriser comme « faits divers ». Ces évènements font système et indiquent bien plus que le dérapage de telle ou telle personne déviante. C’est cette jeune fille poignardée, cette autre jetée d’un pont, ce policier lâchement assassiné, ces phénomènes de bande ou le poison du trafic de drogue qui pourrit la vie de trop nombreux travailleurs et familles populaires. Ce sont ces agressions contre des fonctionnaires de police, des agents territoriaux et hospitaliers, des pompiers ou encore contre des élus locaux.

Si les homicides diminuent, la violence se fait insidieuse, commande parfois aux rapports sociaux, devient moyen de régler des litiges ou d’exprimer des rancœurs et des colères dans une société où l’argent est devenu la valeur suprême, et la guerre de tous contre tous érigée en politique. C’est la pente mortifère dans laquelle notre société se trouve engagée.

Ne nous berçons donc pas d’illusions : la lutte indispensable contre l’insécurité ne saurait rester un objet de promotion politique à la veille de chaque consultation électorale. L’affaire est trop sérieuse puisqu’elle conditionne pour une large part l’exercice des libertés individuelles et collectives. Ainsi, comment imaginer que l’insécurité puisse être sérieusement combattue dans un pays au système éducatif si peu considéré et qui compte 5 millions de chômeurs ? La coercition policière renforcée sur un corps social malade ne fait qu’aggraver les maux que l’on prétend combattre. D’états d’urgence en lois sécuritaires, de renforcement des poursuites pénales en coups de menton, l’insécurité n’a pas diminué. En prétendant lutter contre des sujets aussi différents que la délinquance et le terrorisme avec les mêmes textes de loi, on s’est empêché de construire les réponses appropriées.

Voilà qui indique le degré de supercherie des discours de droite et d’extrême droite -qui débordent désormais leur lit- sur une prétendue « culture de l’excuse », ou les accusations de « laxisme » lancées contre les élus de gauche. C’est au contraire la surenchère électoraliste des politiques des droites qui a montré sa totale inefficacité à lutter contre l’insécurité en plus de conforter les thèses d’extrême droite. Ce sont eux, aux affaires depuis tant d’années, M. Valls compris, qui portent une responsabilité colossale dans la diffusion de l’insécurité en France.

Un bilan de trente années d’inflation législative sur le thème de la sécurité s’impose donc. L’empilement de lois sécuritaires -une tous les deux ans sans compter les lois antiterroristes !-  contrevient au principe d’intelligibilité des lois. Ce faisant, il abîme le principe de la loi et la République elle-même, étouffée par des textes qui jouent en permanence avec les frontières de la légalité constitutionnelle sans n’avoir aucun effet sur ce qu’ils prétendent combattre. La loi dite sécurité globale, ajoutée au nouveau Schéma national du maintien de l’ordre, est une étape de plus dans cette voie sans issue, qui, outre les pouvoirs de police judiciaire octroyés aux polices municipales sur le modèle états-unien, entérine le recours aux sociétés privées dans le maintien de l’ordre. Ce qui se joue dans les actuels débats est aussi la privatisation de la sécurité publique.

Cette surenchère se déploie sans égard pour la justice, privée de ses moyens d’exercice par la pénurie organisée de magistrats, de greffiers et d’agents administratifs. La justice pénale, pour s’y limiter, a dû traiter 4 millions d‘affaires nouvelles en 2019, dont 1.3 millions validées par le parquet. Seulement 0.2 % de la richesse nationale est consacrée la justice, l’un des plus faibles taux d’Europe. La France est le pays d’Europe qui compte le moins de procureurs avec seulement trois pour 100.000 habitants contre sept en Allemagne. La gestion du flux des dossiers s’est imposée au détriment de leur traitement qualitatif. La politique du chiffre s’est traduite en encombrement des tribunaux, dévalorisant du même coup le travail des agents judiciaires tout en contrevenant au principe cardinal du traitement des affaires « dans un délai raisonnable ». Et que dire de l’état de délabrement d’un système pénitencier mis en accusation par toutes les instances internationales.

Il faut donc prendre le problème tout autrement. La violence n’est consubstantielle à aucune catégorie d’être humain. Elle est un phénomène social et rationnel. Lutter contre sa diffusion réclame des moyens humains, matériels et de formation considérables. Mais en ayant toujours à l’esprit que l’aggravation de la grande pauvreté et la scandaleuse accoutumance à un taux de chômage dévastateur sont propices à la délinquance, aux incivilités et à la violence.

La lutte contre l’insécurité doit donc reposer en premier lieu sur un contrat social et démocratique nouveau, une unité populaire à construire pour recoudre le lien social abimé par des décennies de politiques libérales, à commencer par une lutte sans merci contre le chômage et son corolaire, le « marché de l’emploi » capitaliste. Ce contrat intégrerait une redéfinition du rôle dévolu aux forces de l’ordre, « instituées au service de tous » comme le proclame la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, intransigeant avec les bavures, violences et comportements antirépublicains qui sont désormais légion au sein des forces de police. Il devrait tout autant donner les moyens nécessaires à la justice comme aux institutions psychiatriques, tout en produisant un effort inédit pour l’éducation nationale, pierre angulaire de la République sociale.

Il convient tout autant de prendre plus et mieux en compte les difficultés des fonctionnaires de police et de gendarmerie. Non seulement en renforçant considérablement une formation qui établit clairement les limites dans l’usage de la force et promeut le lien avec les habitants, mais aussi en refusant de les laisser exercer leur métier dans des locaux insalubres indignes de leur fonction. Il n’y a qu’à se rendre dans un commissariat de banlieue ou de la capitale pour s’en rendre compte.

Les parlementaires communistes ont déposé un projet de loi visant à reconstruire un lien de confiance entre la police et les citoyens en réhabilitant une véritable police nationale de proximité. C’est une base de travail importante pour se donner les moyens d’une lutte conséquente contre les phénomènes de violence. Elle réclame l’embauche d’au moins 30.000 personnels supplémentaires, juste retour sur les suppressions de poste engagées par le matamore de la sécurité, M. Sarkozy, il y a quinze ans. Et, il faudra bien contraindre les banques à faire la lumière sur l’argent sale issu du trafic de drogue.

La lutte contre l’insécurité est vouée à l’échec si elle se fait borgne. Les forces de l‘ordre rempliront d’autant mieux leurs missions républicaines que les causes de l’insécurité seront traitées avec force et détermination.

Patrick Le Hyaric (L’HD, le 20 mai 2021)

Union syndicale des retraités 66. La santé ne doit pas être une marchandise

le 19 May 2021

Union syndicale des retraités 66. La santé ne doit pas être une marchandise
Devant le vaccinodrome
Palais des expositions
Perpignan

Jeudi 1er juillet de 10h à 12h

Santé. Les techniciens de laboratoire en grève (L’Indep)

le 19 May 2021

Santé. Les techniciens de laboratoire en grève (L’Indep)

L’Indépendant, le 19 mai 2021

Perpignan. Les postiers dans la rue pour les salaires et l'embauche (L’Indep)

le 19 May 2021

Perpignan. Les postiers dans la rue pour les salaires et l'embauche (L’Indep)

Environ 75 postiers ont défilé à Perpignan hier marin. Pour réclamer, entre autres, une revalorisation salariales de 300 euros, la titularisation des contractuels et le maintien d’un service public postal de proximité.

L’Indépendant, le 19 mai 2021

Régionales 2021, avec Loïc Pen, candidat Pour le climat pour l'emploi : « pour une santé de proximité »

le 18 May 2021

Les techniciens de laboratoire de l’hôpital en grève ce mardi (L’Indep)

le 18 May 2021

Les techniciens de laboratoire de l’hôpital en grève ce mardi (L’Indep)

L’Indépendant, le 18 mai 2021

Les cahiers de santé n°37 (mai 2021)

le 17 May 2021

Les cahiers de santé n°37 (mai 2021)
Editorial. Tous les humains ont besoin du vaccin, par Michel Limousin.
 
 
 
Lire l'éditorial
 
 
Articles
 
 
 
Libre propos. Le système de retraite dans la tempête Covid: touché mais pas coulé!
 
Par Pierre Chaperon
 
L’auteur, spécialiste des retraites, revient sur la réforme abandonnée par Macron. Il pose les questions de fond et s’appuie sur la crise sanitaire en cours pour montrer l’inefficacité des raisonnements qui ont prévalu dans les cercles du pouvoir. Sans proposer de réponses définitives, il propose l’ouverture d’un dialogue social et met en garde contre des logiques simplistes.
 
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Vivre et vieillir dans la dignité et le respect des personnes:
une urgence sociale
 
Par Dominique Watrin
 
Pour Dominique Watrin, la création d’un service public de l’autonomie est une urgence sociale. Le financement doit être assuré par la Sécurité sociale. Il faut revaloriser les salaires, assurer une formation pour tous les salariés du secteur et créer un statut commun. Les établissements privés doivent être encadrés.
 
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A la recherche des contrats
 
Par Marc Botenga
 
L'auteur raconte dans cet article les multiples difficultés qu’il a eu pour connaître les contrats liant la Commission européenne et l’industrie pharmaceutique. Selon lui, la Commission européenne est complètement du fait de son idéologie néolibérale sous la domination des industries pharmaceutiques.
 
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Les outils juridiques pour aider
à faire du vaccin contre la Covid 19 un bien universel
 
Par Michel Limousin
L’urgence de fournir des vaccins contre la Covid 19 à toutes les populations nécessite la mise en œuvre de procédures juridiques qui permettent de sortir de la logique des brevets. À défaut de pouvoir utiliser le principe de la licence universelle, le gouvernement dispose d’un ensemble de lois et de décrets qui lui permettent en cas de crise sanitaire majeure de passer outre. C’est ce que Michel Limousin décrit.
 
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La crise pandémique ou l’échec du capitalisme néolibéral
 
Par Charlotte Balavoine
 
La crise pandémique n’est pas la cause de la crise systémique mais un facteur aggravant. L’industrie pharmaceutique préoccupée de ses seuls intérêts est en contradiction avec l’intérêt des populations. La première mesure à prendre est la levée des brevets.
 
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Propositions pour un pôle public du médicament
 
Par le Dr Fabien Cohen
 
L'auteur fait la proposition de création d’un pôle public du médicament chargé de conduire des recherches fondamentales et appliquées en matière de médicaments et de vaccins, de les produire ou de les faire produire et de les diffuser. Cette structure appuyée sur un financement public, capable à terme de s’autofinancer à terme par le résultat de ses recherches aura un fonctionnement démocratique et s’inscrira dans le cadre d’une réindustrialisation de la France.
 
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Santé orale et pandémie de la Covid 19
 
Par le Dr Fabien Cohen
La pandémie Covid 19 a frappé durement aussi les services dentaires. Faute de matériel de protection et du fait des mesures de confinement les patients ont renoncé aux soins. La prévention a été abandonnée. La transmission par aérosols a été mise en cause. L’auteur montre à partir de données venues de l’OMS, de Grande-Bretagne et de France l’impact de la pandémie. Il souligne l’importance de préparer l’avenir en adaptant le système de santé bucco-dentaire aux futures épidémies.
 
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Dans le Sahel central,
la récurrence de l’insécurité impacte la santé des populations
 
Par Foussénou Sissoko
 
Dans le Sahel central, l’insécurité et maintenant la crise de la Covid 19 aggravent la situation sanitaire des populations. Devant la débâcle des structures civiles, l’auteur demande l’installation de postes sanitaires militaires.
 
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Le modèle sanitaire cubain à l’épreuve de la pandémie de Covid
 
Par Blandine Destremau et Nils Graber
 
Les bons résultats de Cuba en matière de contrôle de la pandémie de Covid s’expliquent par son système de médecine sociale, son expérience de lutte contre les épidémies et ses investissements dans la recherche biomédicale. Opportunité de valoriser le modèle sanitaire cubain au plan international, la pandémie met néanmoins à l’épreuve la relation entre l’État et les citoyens et exacerbe les tensions entre politiques biomédicales et politiques sociales.
 
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La mal-vie tue. Le capitalisme de plus en plus en cause.
Seulement par dérives ou par nature?
 
Par le Dr Omar Brixi
Dans un commentaire sur l’entretien avec Angus Deaton qu’Antoine Reverchon rapporte dans le journal Le Monde du 13 03 2021 qui étudie le recul de l’espérance de vie d’une catégorie bien précise de la population américaine: les blancs non hispaniques, Omar Brixi observe que cette observation n’est pas nouvelle. Il pense que c’est la nature des facteurs, leur étendue et leurs interactions qui élargit l’analyse proposée par ces auteurs, et surtout que c’est aussi le mode de régulation du capitalisme qui mérite débat. Il retombe sur la question de fond: réguler, humaniser, contrôler le développement capitaliste ou le dépasser?
 
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Psychiatrie: la réforme des isolements et contentions a du mal à passer.
 
Par le Dr Frédéric Boulanger
 
Les réformes sécuritaires de la psychiatrie conduisent à une augmentation des mesures d’isolement des malades et de contention. Ceci ne fait pas baisser la violence dans les services. La diminution de la violence ne se décrète pas par une loi, mais par une vraie politique en faveur du soin. Par une politique qui se donne les moyens de son ambition en recrutant et en formant des professionnels de santé.
 
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Une «guerre»... de l’anti-virus à l’anti-social
 
Par Jacques Fath
 
La réponse des Nations Unies à la pandémie a été la mise en place d’un système financier ayant pour ambition d’aider les pays démunis à se procurer les vaccins nécessaires ; c’est Covax. L’auteur analyse ici de façon détaillée le mécanisme. Et il montre l’échec relatif de ce système qu’il qualifie d’usine à gaz. Il met en parallèle les échanges commerciaux en matière de vente internationale d’armes. Il analyse et critique particulièrement le cas de la France.
 
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Le service sanitaire, levier d’une identité professionnelle intégrant la santé primaire
 
Par Géraldine Dubois et Jean-Charles Verheye
 
L’évolution du système de santé plaide en faveur d’un renforcement des actions de santé primaire dans les lieux de soins. Le développement effectif de la prévention implique une évolution de l’identité professionnelle soignante, encore dominée par une approche curative. Le Service sanitaire, en contribuant à développer une posture préventive dès la formation initiale, constitue un levier important de transformation des identités et des pratiques, mais également une occasion pour les structures de soins regroupés de tisser de nouveaux partenariats. 
 
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In memoriam
 
Par la rédaction
 
La pandémie nous a aussi touché. Nous pensons à ceux qui nous ont quitté:
 
Jean Magniadas
 
Yan Le Pollotec
 
 
 
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Brèves
 
 
Notes de lecture
 
 
Courrier des lecteurs
 
 
 
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Les Cahiers de santé publique
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L’édito du TC par René Granmont. Pas de déconfinement pour la démocratie, ni pour les salaires

le 14 May 2021

L’édito du TC par René Granmont. Pas de déconfinement pour la démocratie, ni pour les salaires

Trois dates pour scander le déconfinement : 19 mai, 9 juin, 30 juin. Chaque secteur concerné par la levée progressive des contraintes sanitaires devra observer des règles strictes, étape par étape. Pour les musées, les festivals, les cinémas, les restaurants, les campings, les commerces, les mariages…

Mais ne rêvons pas, la sortie de l’état d’urgence et le retour à une vie démocratique ne sont pas pour demain. Le projet de loi « relatif à la gestion de la sortie de crise sanitaire », voté à l’Assemblée nationale mardi, laisse au gouvernement des pouvoirs exorbitants jusqu’au 30 septembre prochain. Il pourra continuer à légiférer par ordonnance, par exemple pour prendre de nouvelles « mesures de freinage de l’épidémie » ou sur le droit du travail, le tout sans avoir de comptes à rendre devant le Parlement. Autre inquiétude concernant cette loi, le « pass sanitaire » qui va, c’est évident dans la mesure où tout le monde ne pourra être vacciné d’ici l’été, engendrer une discrimination entre les citoyens et ouvrir ainsi une brèche qui risque, à termes, de menacer les libertés individuelles.

Mais, sans attendre, le Premier ministre, faisant le pari d’une reprise de l’économie à la fin de l’été, a annoncé, ce mardi, une diminution drastique des aides octroyées aux entreprises ces prochains mois. Dégraissage massif de ces aides dès le 1er juin, coup de rabot sur le fonds de solidarité, exonération pour les employeurs de cotisations salariales revues à la baisse,… cet ensemble de mesures risque fort de fragiliser les entreprises les plus abîmées par la crise. Et le gouvernement ne pipe mot du remboursement des prêts garantis par l’État ; si la date en a été reportée à 2022, rien n’est dit sur ce qu’il va advenir de ces dettes accumulées qui risquent de porter le coup fatal aux établissements les plus chancelants.

Les salariés aussi ont donc du souci à se faire. D’autant plus que, hormis pour les établissements qui resteront fermés administrativement, le reste à charge des employeurs recourant à l’activité partielle va sensiblement augmenter, avec le risque que cela vienne amputer les salaires versés. Les salariés risquent fort de payer les pots cassés de ce troisième déconfinement. Pourtant, il suffirait de vouloir prendre un tout petit morceau du gâteau que se sont partagé la poignée de milliardaires qui ont largement profité de la pandémie pour résoudre tous ces problèmes…