Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

Le Secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a demandé mardi au gouvernement d’arrêter « de diviser les Français, d’opposer les cheminots aux usagers, les lycéens aux cheminots, les cheminots aux intermittents ». « Cessez de diviser la France. La France demande une nouvelle voie sociale, elle ne se reconnaît pas dans la politique du gouvernement », a-t-il déclaré près de l’Assemblée alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la manifestation toute proche des cheminots et avant d’assurer : « Je vais à nouveau apporter mon soutien aux grévistes puisque le gouvernement a refusé le report de la discussion pour que la négociation se poursuive. Nous allons nous battre dans le débat parlementaire et porter des propositions qui renforceront l’unité de la SNCF et des propositions pour régler le problème de la dette. »

La Marseillaise, le 18 juin 2014

Hier soir, lors de notre Assemblée Générale, notre Section a décidé à l’unanimité d’apporter voire réaffirmer notre soutien à l’action légitime conduite par les cheminots en grève contre le projet de loi du système ferroviaire.

Cette loi, en cours de débats parlementaires dans la hâte en procédure accélérée, en déni de la démocratie participative, tend à remettre en cause les conditions de travail des agents de la S.N.C.F. et à terme la pérennité de leur Statut, érodé, entre autres par une convention collective nationale commune, a minima, avec tous les autres cheminots des entreprises privées.

Les Communistes messins constatent et rappellent les convergences d’intérêts entre l’action menée par ces cheminots attachés au Service Public et les besoins des usagers pour un transport ferroviaire fiable, sécurisé, accessible à tous et sur tout le territoire.

Dès lors, en effet, nous adhérons à la seule pertinence d’une S.N.C.F. respectueuse de son unicité, pour un retour à une meilleure cohérence de gestion, d’exploitation et non de trois E.P.I.C. quasi indépendantes les unes des autres, qui poursuivraient le démantèlement de ses services, le désengagement des missions attendues et nécessaires aux citoyens.

Le PCF 84 relaie l'appel lancé dans le journal l'humanité par 149 personnalités en soutien à la mobilisation des cheminots.

Nous, citoyen-nes aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l'examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.

Depuis le 10 juin, les cheminots sont en grève reconductible. Le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.
Cette soi-disant « réforme » s'inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport européen et revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors même que l'échec de l'ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans la réalité, cela risque encore d'accroître le risque de retards et d'accidents au nom de la rentabilité.
La question de la dette accumulée ces dernières années par la SNCF, et qui sert de justification au projet de loi, relève largement de la responsabilité de l'Etat qui a notamment imposé la construction des Lignes à grande vitesse, source d'emprunts très lourds pour la SNCF.
En défendant le service public du rail, les cheminots préservent ce qui doit être un bien commun. Il ne s'agit nullement d'un mouvement « corporatiste » ou visant à sauver de soi-disant « privilèges ». C'est l'intérêt de tous, et c'est une nécessité écologique, de bénéficier de transports communs qui fonctionnent correctement.
La direction de la SNCF et le gouvernement cherchent à opposer les usagers aux salariés en grève et agite les conséquences pour les épreuves du baccalauréat qui commencent le lundi 16 juin. Mais les principaux responsables de cette situation sont ceux qui refusent de prendre le temps d'une véritable discussion sur l'avenir de la SNCF.
Le Président de la République François Hollande et le Premier Ministre Manuel Valls refusent d'entamer une négociation sérieuse et appellent purement et simplement à reprendre le travail, voulant passer en force ce projet à l'Assemblée nationale. On est loin du « dialogue social » prôné par le gouvernement.
Nous, citoyen-nes aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l'examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.

Le gouvernement doit reprendre le dialogue et créer les conditions d'une fin de la grève en reportant l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la réforme du système ferroviaire. Les dernières déclarations émanant de l'Exécutif ne font qu'attiser inutilement les tensions et éloigner une issue rapide et positive au mouvement.

Le Front de Gauche de la Vienne s'associe aux cheminots dans la dénonciation du projet de réforme ferroviaire qui, sous couvert d'une fausse réunification, organise en réalité le découpage en plusieurs morceaux de la SNCF, préparant les conditions d'une potentielle privatisation du service public ferroviaire. Le projet gouvernemental ne règle en rien la lourde dette qui pèse sur le système ferroviaire, si ce n'est d'envisager sa stabilité par de nouvelles suppressions d'emplois, la réduction de l'offre et l'augmentation des tarifs pour les usagers.

Nous apportons notre totale solidarité aux cheminots mobilisés et et une délégation du Front de gauche de la Vienne ira à leur rencontre pour leur exprimer sa solidarité.

Nous appelons les usagers à apporter leur soutien en signant l'appel sur le site du Front de gauche frontdegauche86.fr. Les désagréments de ce mouvement de grève sont sans commune mesure avec ce que vivront les usagers au quotidien si le transport ferroviaire est totalement libéralisé !

Le comité de liaison du Front de gauche

Le Front de gauche soutient le mouvement des cheminots

Depuis quelques jours, les soutiens aux cheminots en grève se multiplient. Parmis eux, un texte de la section Rive droite que tu trouveras ci-dessous. Signalons aussi un appel à signer en ligne qui est à ta disposition à : http://soutien-aux-cheminots.wesign.it/fr

Motion de soutien de la section Rive droite :

Soutenons les cheminots dans leur lutte pour l’avenir du Service Public !

Les cheminots entament leur deuxième semaine de grève contre la réforme ferroviaire, qui conduira à la dissolution de la Société Nationale des Chemins de fer Français, son démembrement en trois entreprises distinctes dans l’objectif avoué de la privatisation généralisée du réseau.

Les médias et le gouvernement se déchaînent contre ce mouvement social, alors même que la CGT  cheminot réclame depuis plus d’un an l’ouverture de vraies négociations sur ce sujet. Il est clair que le Premier Ministre joue la carte du pourrissement du mouvement et tente de dresser les travailleurs, les citoyens et les usagers contre les cheminots. Cette stratégie est indigne d’un responsable garant du rassemblement des citoyens et de l’intérêt général.

Malgré toutes ces manœuvres, malgré la pression des médias, les cheminots sont déterminés à poursuivre la lutte.

Le mouvement est très suivit, partout des assemblées générales se tiennent tous les jours et reconduisent massivement la grève.

La section PCF rive droite apporte son total soutien aux salariés en lutte !

Nous lançons un appel à tous les camarades de la section pour populariser l’action et faire preuve de solidarité avec les cheminots en lutte contre la casse de la SNCF et de leurs droits sociaux.

- En envoyant des motions de solidarité qui seront lues en assemblées générales aux cheminots grévistes afin de les conforter dans l’action,

- En lançant une souscription pour aider dans l’organisation de la grève et montrer aux cheminots la puissance du soutien matériel,

- En organisant des délégations pour venir les soutenir et prendre la parole aux assemblées générales. Nous appelons tous les camarades qui le peuvent à participer à la manifestation des cheminots grévistes devant l’Assemblée Nationale à Paris, ce jour, mardi 17 juin, date d’ouverture des débats au Parlement.

Dans l’espoir que ce combat puisse être un tremplin pour la réussite de la mobilisation du 26 juin prochain et dans l’attente de nous retrouver toutes et tous à leurs côtés pour cette lutte qui doit être une grande cause populaire, soyons unis, solidaires et agissons pour gagner tous ensemble.

Frédéric PARE

Secrétaire de la section