le 26 mai 2014
le 26 mai 2014
le 26 mai 2014
le 26 mai 2014
le 24 mai 2014
MPM a fait sa réponse à la Chambre régionale des comptes. Eugène Caselli s’en satisfait, Guy Teissier se dédouane, Verts et PCF s’indignent.
Le dossier de délégation de service public (DSP) de l’eau, quatre contrats remportés par la Société des eaux pour un montant de 2,2 milliards d’euros sur 15 ans, a encore agité l’hémicycle communautaire hier après-midi lors de l’évocation des réponses de Marseille Provence Métropole (MPM) au sévère rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC).
Les écologistes remontent au créneau, réaffirmant leur attachement à « une régie publique des services de l’eau ». « La CRC vous restituait un espace de re-négociation de ces contrats si peu favorables à la collectivité et si profitables aux sociétés privées », lance Noriati Djambae (EELV) à Guy Teissier, Président UMP de MPM. « Au lieu de cela vous nous servez un vibrant plaidoyer qui montre votre volonté de ne pas tenir compte des remarques de la CRC », regrette l’élue.
« La CRC a émis de sérieuses réserves sur les contrats de DSP. Ici au mois d’octobre, 28 Conseillers communautaires n’ont pas approuvé ce choix de gestion par le privé. On a l’impression de relire ce que nous avons dit tout au long du débat », enchaîne le communiste Marc Poggiale au nom du Groupe « Pour un territoire solidaire ». Réaffirmant que l’eau est un « bien commun de l’humanité », l’élu renouvelle les quatre propositions de son Groupe, reprises également dans un communiqué commun des élus du Front de gauche marseillais : la création d’un établissement public ad hoc, la création d’une société publique locale (SPL), la mise à l’étude d’une tarification progressive et la création d’un comité citoyen de l’eau.
Une solidarité UMP-PS
Mais le socialiste Eugène Caselli, décisionnaire à l’époque en tant que président de MPM, assume pleinement son choix. « Ces deux interventions sont une relecture de la CRC sans nuance et sans recul », commente-t-il, se réjouissant de la qualité des réponses des services de MPM à la CRC, « un travail de bénédictins ». Et il tacle sans vergogne : « Je ne reviendrais pas sur ce que peut coûter une SPL ou une régie. On en reparlera sur Aubagne dans quelques temps. » Dans cette situation délicate, il peut compter sur la solidarité de son successeur. « Je n’ai pris que la part qui était la mienne à l’époque, celle d’un élu membre de MPM, considère Guy Teissier, je corrobore ce que vient de dire monsieur Caselli. Ces contrats reflètent la volonté d’une majorité politique de l’époque. Je ne suis ni magistrat ni préfet cette affaire ne me concerne pas directement. »
Reste que les associatifs, au nom des usagers qu’ils estiment floués, ne comptent pas laisser faire. A l’entrée du Palais du Pharo, la coordination Eau bien commun Paca s’est de nouveau mobilisée. Pour son Président Bernard Mounier, les réponses de MPM à la CRC ne sont que « contestations grossières et irrespectueuses ». Analyse juridique à l’appui il promet de « ne pas lâcher l’affaire ».
Rappelons que les écologistes ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif. La balle est aussi dans le camp du Préfet qui a pouvoir pour, lui aussi, saisir la justice.
Mireille Roubaud (La Marseillaise, le 24 mai 2014)
le 23 mai 2014
le 23 mai 2014
Depuis des mois et des mois, les rois de la finance, Hersant, Tapie, Icart et son investisseur suisse jouent à la roulette russe avec les salariés de Nice-Matin.
Le résultat de leurs manœuvres financières est le redressement judiciaire du groupe Nice-Matin, la mise en danger du journal et en plus une casse sociale terrible pour des centaines de salariés. C’est lamentable !
Depuis des mois, ces rois de la finance méprisent les salariés et l’information en leur promettant l’arrivée d’argent miracle qui n’est jamais venu et en plus sans jamais proposer un projet de développement du journal.
La fédération des Alpes-Maritimes du Parti Communiste Français tient à apporter tout son soutien aux salariés et souhaitent l’arrivée d’un projet sérieux tant financièrement qu’éditorialement pour une presse locale de qualité.
Cécile DUMAS
Secrétaire départementale du PCF06
06 84 61 16 15
le 22 mai 2014
Mardi 19 Mai Metz cloître des récollets
Dans le cadre des élections européennes, la section du PCF a organisé le 19 mai une réunion publique sur le thème des services publics dans l’Union Européenne à Metz, au cloître des Récollets. Jean-Marie Drobisz, candidat sur la liste Front de Gauche de l’Est, était entouré de trois responsables syndicaux : Vincent Blouet pour la fonction publique, Hélène Pochard pour l’enseignement et David Donnez pour les cheminots. Au cours de cette réunion il s’agissait de voir quelle était la place du secteur public dans un contexte d’austérité généralisée, celle-ci poussant à la privatisation et à la marchandisation à outrance de biens publics fondamentaux. Sébastien Hesse a animé le débat.
Jean-Marie Drobisz prit d’abord la parole, en guise d’introduction. Responsable d’un groupe de travailleurs transfrontaliers, il a d’abord rappelé que l’Union Européenne était actuellement le théâtre d’une offensive généralisée contre les droits sociaux afin de << nous faire revenir deux siècles en arrière >>. Cette offensive est nationale mais aussi supranationale : l’Europe est au service d’une finance dont la Commission européenne, à coups de traités antidémocratiques, relaye les revendications. Le patronat est dès lors totalement libre et la Banque Centrale Européenne (BCE), peut donc l’enrichir, sous le regard bienveillant de députés européens acquis à l’ultralibéralisme depuis bien longtemps déjà. Partant de ce constat, Jean-Marie Drobisz rappelle l’intérêt du vote Front de Gauche lors du scrutin du 25 mai : remplacer des députés complaisants envers le système financier par des élus du peuple au service du bien commun. Pour <
Une fois les principaux enjeux du scrutin posés, c’est Hélène Pochard qui prit la parole pour dresser le bilan de l’action européenne au sein du service public primordial qu’est l’éducation. Elle a tout d’abord tenu à rappeler deux principes fondamentaux de notre système éducatif qui en font sa force. D’une part, l’indépendance des enseignants, assurée par un salaire et un statut, et ce pour le bien des élèves et afin d’assurer l’égalité des chances. D’autre part la laïcité, notion qu’il faut appliquer non seulement à la sphère religieuse qui doit rester dans le domaine privé, mais aussi à la sphère idéologique marchande. Ainsi pour Hélène Pochard, l’école ne doit pas être un bien commercial. Pour la FSU (qu’elle représentait jusqu’en 2013), le système éducatif doit permettre aux jeunes d’être <
David Donnez expliqua ensuite la situation en matière de transports, autre service public indispensable pourtant gangrené par le mercantilisme et le dogme de la rentabilité immédiate. Pour lui, l’austérité a servi dans toute l’Europe à casser l’emploi dans les entreprises publiques pour provoquer des privatisations se faisant au détriment des travailleurs, et ceci est particulièrement vrai dans le domaine du rail. La logique marchande qui s’y installe avec la complicité de l’Europe nuit aussi aux usagers et à la planète. Aux usagers car le libéralisme désire ne pas s’embarrasser de normes : un transport moins cher donc, mais aussi moins sûr. A la planète aussi, car le patronat n’éprouve que peu d’intérêt dans le développement de transports propres, contraire à ses objectifs de rentabilité. Pour David Donnez l’offensive lancée actuellement contre le rail public est néfaste pour tous, car la logique de profits chère au secteur privé entraîne une fragmentation des territoires dans la mesure où les zones isolées, donc non rentables, ne sont plus desservies par les acteurs privés qui prennent peu à peu le pouvoir dans ce secteur. Dès lors, défendre le service public du rail, c’est défendre l’égalité des territoires et de tous les citoyens européens. Cela conduit le syndicaliste CGT à lancer un appel évocateur : <
Enfin, pour dresser un bilan général en matière de services publics, Vincent Blouet a fustigé les critères de convergence européens sanctifiés par des traités comme celui de Maastricht qui sont la cause de l’austérité actuelle : pour rentrer dans ces critères, les Etats attaquent les services publics, vus comme des <
L’austérité actuelle se fait donc contre les travailleurs et au service du capital. Vincent Blouet illustre cela par un exemple historique tout à fait pertinent, montrant que l’Europe portait en elle les germes de l’austérité dès sa fondation. Pierre Mendès-France, l’un des artisans de la construction européenne, déclarait en effet que le marché devait prendre une place croissante dans la société pour abrutir les masses et les détacher de la chose publique et politique.
Face à cela, le vote Front de Gauche permet de remettre la démocratie au cœur du projet européen pour faire de l’Union un outil de protection des peuples face à la mondialisation libérale.
Des questions de la part du public ont ensuite été adressées aux orateurs. Le débat fructueux qui a suivi a permis de soulever des points essentiels, comme la hausse des tarifs de l’énergie décidée entre autres par Bruxelles. Mais ce fut également un moment de témoignage où chacun a pu décrire la manière dont l’austérité bloquait son futur ou sa vie quotidienne. A été débattue, entre autres, la question de la place des handicapés dans des transports de plus en plus tournés vers la rentabilité et non plus vers une mission d’intérêt public. Ce fut aussi un moment pédagogique et militant, lorsque David Donnez prit le temps d’expliquer le rôle destructeur qu’allait avoir le 4ème paquet ferroviaire, en gestation dans les instances européennes. L’écologie a été également mise en avant, de manière très concrète, pour mettre en évidence les contradictions de l’Europe libérale : celle-ci se prétend durable mais ne fait rien pour, par exemple, mettre en avant le transport par ferroutage plutôt que par poids lourds. Dernier exemple montrant que si le désastre est économique et humain, il est aussi environnemental.
En guise de conclusion, Jean-Marie Drobisz a tenu à citer le grand capitaliste américain Rockefeller qui avançait déjà il y a un siècle l’idée d’un monde dominé par le pouvoir économique au détriment de la souveraineté populaire. L’occasion de rappeler que le scrutin du 25 mai sera un référendum contre le projet de Grand Marché Transatlantique (GMT). Il est nécessaire que le peuple se soulève pour éviter la propagation de la dictature financière qui se met en place. Pour cela, une seule solution : le vote Front de Gauche.
Compte rendu rédigé par Julien Rock de la JC 57
le 22 mai 2014
le 22 mai 2014