Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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Marseille. Les navettes au menu

le 17 September 2014

Marseille. Les navettes au menu

Théâtre Mazenod. Un débat est organisé à 18h sur les dessertes maritimes en pleine semaine de la mobilité.

Onze heures du mat quai de la Fraternité sur le Vieux-Port. Marché aux poissons, séance photo sous l’ombrière, et des navettes qui vont et viennent emmenant leurs cargaisons d’utilisateurs, occasionnels ou non. Un air d’été indien flotte encore dans l’atmosphère. « Ce n’est plus l’affluence record de cet été » explique une habituée de la ligne qui emprunte la navette avec son mari. Venus des Pennes Mirabeau, ce moyen de locomotion est le plan idéal pour rejoindre cette commune congestionnée par le trafic autoroutier aux heures de pointe.

L’un des derniers voyages du batobus, navette aussi célèbre désormais que le ferryboat qui relie la Place aux Huiles à l’Hôtel de ville et qui prendra un congé mérité au 28 septembre prochain. Pour ses dernières traversées, le prix a légèrement augmenté, 10 centimes, ce qui n’effraie personne.

« De toutes façons, j’ai une carte annuelle » souligne un habitant du quatrième arrondissement qui n’hésite pas à faire le déplacement sur les contreforts de la Nerthe.

Ceci, afin de goûter à un dépaysement typique des quartiers du littoral marseillais. A cette heure-ci, évidemment les touristes et les retraités sont les plus nombreux, car ceux qui travaillent ont rallié le port de l’Estaque depuis longtemps. Dans une dizaine de jours, ce mode transport doux, alternatif et pratique ne sera plus là, ce qui obligera des centaines de personnes à reprendre l’autobus ou la voiture, ce qui est loin d’être une sinécure. Et le débat sur le maintien du batobus, son prix, de même que la place des transports dans une cité très polluée, reprend de plus belle. Un appel à discussion a été lancé ce soir 18h sur ce thème par les initiateurs de la célèbre navette à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité par l’association Citoyens 13. Le Président Christian Pellicani explique qu’il a lancé des invitations à tous les élus pour parler de cette problématique récurrente en salle Mazenod, en plein cœur de la cité. Associé au comité de parrainage des services de navettes maritimes, le débat sera précédé par une cérémonie de jumelage entre les quartiers d’Endoume et de l’Estaque.

La Marseillaise, le 17 septembre 2014

SNCM. Toujours le spectre du redressement

le 17 September 2014

SNCM. Toujours le spectre du redressement

L’État et l’actionnaire Transdev restent campés sur le redressement judiciaire et font traîner le dossier. Sans aucune garantie, les syndicats refusent le périmètre peau de chagrin de leur direction.

Une nouvelle réunion interminable s’est tenue hier en Préfecture pour la SNCM. Direction, organisations syndicales, et actionnaires y ont débattu du projet industriel, des contentieux européens, de l’actionnariat et du volet social. Un menu indigeste dont il n’est ressorti que peu d’avancées. Rebelote les 7 et 28 octobre, a annoncé le médiateur Gilles Bélier, « pour approfondir ces questions car aucune solution n’a été dégagée ».

« Rien ne justifie le redressement judiciaire. Le débat a démontré que la procédure était longue. Les négociations ne sont pas vouées à l’échec, mais elles se jouent sur le terrain politique », estime Frédéric Alpozzo, pour la CGT des marins de Marseille. « Les acteurs du dossier n’ont pas été capables d’apporter les garanties ni sur le contentieux européen, ni sur la transmissibilité de la DSP », dénonce pour sa part Pierre Maupoint de Vandeul, pour de la CFE-CGC. C’est fatalement écœurés que les représentants syndicaux ont passé les portes de la Préfecture dans la soirée. Au terme de près de 7 heures de débat, rien n’a vraiment bougé.

En clair, l’actionnaire État n’a pas sérieusement travaillé. Ou plutôt il continue à laisser la main à l’actionnaire Transdev qui n’a fait montre d’autre préoccupation que de se délester de la compagnie.

« Il y a des oppositions franches dans ce dossier difficile », a commenté, on ne peut plus laconique, le médiateur Bélier, assurant qu’il restait « optimiste ». « Ce n’est pas une réunion pour rien, les gens se parlent. La question de la restructuration de l’entreprise se réglera un jour avec ou sans redressement judiciaire ».

Recentrage

Quant à Olivier Diehl, le nouveau Président du directoire de la SNCM mis en place par Transdev après l’éviction de Marc Dufour, porteur d’un projet en continuité mais jugé irréaliste par l’actionnaire principal, c’est sans projet de développement qu’il s’est présenté. « Pas de repreneur sans stabilité. Le spectre du redressement judiciaire est toujours d’actualité », avoue-t-il, « l’État et Bruxelles sont encore en négociation, mais y a-t-il d’autres solutions ? A un moment il faut retrouver le sens des réalités ». Une réalité qui se résume pour lui à un périmètre à voilure réduite : « on doit recentrer notre activité sur le Maghreb et la Corse ». Soit 4 bateaux à tout casser et un nouveau plan social tapant fort dans les équipages.

La piste du démantèlement des activités de la compagnie est donc sur rails. « Mais que vaut un projet s’il n’est pas soutenu ? » interroge Pierre Maupoint de Vandeul. Le bras de fer n’est pas terminé. Une option « inacceptable » pour la CGT marins qui appelle « les salariés à la vigilance » et promet d’user de « tous les moyens » pour avancer un plan B. « Nous sommes raisonnables et force de proposition car la compagnie est viable sur le périmètre actuel ». Encore faudra-t-il que l’Etat et les actionnaires daignent jeter un œil sur cette piste. Un moratoire après la grève de juillet prévoyait l’étude de toutes les solutions. Mais ces derniers n’ont pas joué le jeu. « A eux d’assumer de faire la part belle à Corsica Ferries et aux travailleurs détachés… et qu’ils n’aillent pas chercher d’excuses bruxelloises », prévient Frédéric Alpozzo.

Myriam Guillaume (La Marseillaise, le 17 septembre 2014)

Les entrepreneurs du port en renfort

Toujours sur le pont, Robert Martinetti, à la tête du collectif de soutien de près d’une centaine d’entreprises œuvrant sur les bassins Est du GPMM et sous-traitantes de la SNCM, n’a pas manqué une seul des rendez-vous de la SNCM. Il a demandé à être reçu en Préfecture. Une requête restée sans suite pour l’heure.

Une entrevue s’impose pourtant car cette nouvelle réunion d’étape laisse le patron de Macor sur sa faim : « le message est clair depuis quelques temps. La fin du moratoire c’est octobre et il semble bien qu’on veuille tailler dans la masse. Il faut très certainement revoir l’entreprise mais certainement pas la liquider. Sans quoi, on va tous crever. Ils veulent quoi ? On ne pourra pas bosser avec des Corsica ferries qui travaillent en circuit fermé avec des travailleurs détachés. Et il y en a déjà sur le port. Regardez Palumbo : depuis la reprise il ne s’y passe rien. Car qui va venir après la SNCM ? Il ne faut pas s’illusionner. "Ça sera vraiment une catastrophe sur le port". Sans le pavillon de 1er registre c’est la mort de la marine marchande… et des sous-traitants avec. Et ce qui l’agace et le désespère à la fois, c’est que dans ce dossier « on a condamné l’entreprise dès le début ».

La Marseillaise, le 17 septembre 2014

23 septembre, Paris - Manifestation nationale des hospitaliers contre l'hôstérité

le 17 September 2014

23 septembre, Paris - Manifestation nationale des hospitaliers contre l'hôstérité

La convergence des hôpitaux en lutte vous appelle tous à la

 

manifestation nationale des hospitaliers contre l'hôstérité

mardi 23 septembre 2014 à 11 heures

devant le ministère de la Santé à Paris

 

Partout en France les hôpitaux souffrent des mêmes maux

Ça suffit !

  • des budgets toujours en baisse qui ne couvrent pas toutes les dépenses
  • des directions d’établissements qui décident de restructurer, de diminuer l’offre de soins, la masse salariale et de supprimer des postes et des services

Répercussions

  • ralentissement de l’évolution de carrière
  • suppression des RTT
  • gel du point d’indice
  • non remplacement des arrêts maladie et congésmaternités
  • sous-effectifs induisant insécurité des patients, des personnels
  • rappel sur les jours de repos
  • explosion des heures de récupération
  • réduction des budgets de formation
  • externalisation ou fermeture des services techniques ou logistiques

ça ne peut plus durer !

Il est urgent de coordonner nos actions, nos luttes, afin d’organiser une riposte nationale contre un gouvernement qui n’entend pas la souffrance des hospitaliers, qui détruit notre système de santé et notre sécurité sociale.

 

Nous, dans les hôpitaux, refusons le plan d’austérité du gouvernement Valls comme les gouvernements précédents.

Nous, dans les hôpitaux, refusons la marchandisation du soin et l’hôpital entreprise.

Nous, dans les hôpitaux, refusons la criminalisation de l’action syndicale comme à l’EPSM de Caen et Paul Guiraud Villejuif.

Nous, dans les hôpitaux, luttons contre les coupes budgétaires, pour l’annulation de la dette illégitime des hôpitaux et luttons pour la suppression de la tarification à l’activité et l’abrogation de la loi HPST.

Nous, dans les hôpitaux, luttons pour des moyens adaptés aux besoins de la population.

Nous, dans les hôpitaux, luttons contre les plans sociaux pour des créations de poste massives et la titularisation des contractuels.

Nous, dans les hôpitaux, luttons pour de meilleures conditions de travail et de soin.

Nous, dans les hôpitaux, luttons pour une meilleure reconnaissance de nos professions, des formations professionnelles adaptées et l’augmentation des salaires.

Nous, dans les hôpitaux, luttons pour le droit d’accès aux soins de toutes et tous sur l’ensemble du territoire, pour un hôpital Humain et 100 % Public.

 

Premiers signataires de l’appel à la manifestation du 23 septembre

EPSM Caen 14-CGT/SUD EPSMD de l’Aisne Prémontré 02-CGT Hôpital Sainte-Anne 75-SUD CH de Vil- liers-St-Denis Aisne CGT CH Meaux 77-UFAS Assistance Publique Hôpitaux de Paris –SUD CH Nice 06 Union syndicale départementale CGT-14 Pôle santé Sarthe et Loir 72 - SUD CHU Purpan Toulouse 31-CGT GH Paul Guiraud 94-SUD CH St-Hilaire du Harcouet 50 CH Pontorson 50-CGT CH de l’Aigle 61-CGT CH Cherbourg/Valognes 50-CGT CHU Caen 14-SUD/CGT - CH Charles Perrens Bordeaux 33-CGT CRRF St-Go- bain CGT HGMS 78-SUD CH Vire 14-CGT/SUD - CH Falaise 14-CGT Foyer Les Fougères 76 CH Wattrelos 59 CHRU Brest/Carhaix 29-SUD CH Lisieux SUD/CGT CH Bayeux (14) - CGT/SUD CH Cholet 49-SUD CH public du Cotentin CGT Centre François BACLESSE 14-SUD CHS de Novillars 25-SUD CHU Besançon 25-CGT/SUD CHU Bordeaux 33-SUD Coordination Nationale Infirmière Bordeaux CHIC de Quimper 29- SUD Nouvel Hôpital de Navarre Evreux 27-CGT EPSM Gourmelen 29-SUD Roscoff Fondation Ildys CSR CH Lorient 56-SUD CH Uzès Le Mas Careiron 30-SUD CHS Sarthe 72-CGT CHS Marchand Toulouse 31-SUD CH St Malo 35-SUD CH Redon 35-CGT Centre G. Régnier Rennes 35-SUD/CGT CHU Rennes 35-SUD CHU Nancy CGT SUD Santé Sociaux 35-CHU Tours 37-SUD CHD Daumezon Fleury les Aubrais 45-SUD CHU Angers 49-CGT Angoulême CH Camille Claudel 16-SUD CSM Angevin Cesame 49-CGT/SUD CHU Rouen 76-SUD CH Clermont de l’Oise 60- CGT CHIC Alençon-Mamers 61-CGT Centre Psychothérapie de l’Orne 61-CGT Union syndicale départementale CGT 61 Union syndicale départementale CGT 33 CH Perpignan (66) – CGT CHS de la Sarthe Allones 72-SUD CH du Rouvray Sotteville-Lès-Rouen 76-CGT Groupe Hospi- talier du Havre 76-SUD Hôpital Pierre Janet Le Havre 76-SUD CH de Fécamp 76-SUD CHS Neuilly sur Marne Paris Maison Blanche 75-SUD Hôpitaux de Saint Maurice 94-SUD ADCMPP Enfants-Ados 50 IME Les Mon- tées Gd Couronne 76-SUD IDEFHI 76-SUD ACSEA 14-SUD Association des amis de Jean Bosco 14-CGT/ SUD EPSM Erasme 92-SUD -CHU Lyon 69 -CH Toulon CGT -Maternité Les Lilas 93 -Syndicat SUD Santé Sociaux 14 -Solidaires 14 -Solidaires 76 -Solidaires 94 -Sud santé sociaux 76 -Fédération SUD Santé Sociaux -Union Syndicale de la Psychiatrie -Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité - Syndicat SUD santé de l’AP-HP

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le 17 September 2014

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24 septembre, Creil - Comité de défense et de développement de l'hôpital public de Creil-Rassemblement « Il faut sauver la Sécu »

le 17 September 2014

24 septembre, Creil - Comité de défense et de développement de l'hôpital public de Creil-Rassemblement « Il faut sauver la Sécu »

Le comité de défense et de développement de l'hôpital public de Creil appelle à un

 

Rassemblement « Il faut sauver la Sécu »

devant la Caisse de sécurité sociale (CPAM) de Creil

mercredi 24 septembre 2014 à 11 heures

 

La casse de la Sécu, c'est la casse de nos hôpitaux !

20140914-LeP-Labruyère-L'hôpital gériatrique fait sa publicité

le 16 September 2014

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20140912-LeP-Picardie-14,1 % d'élèves avec un retard scolaire à leur entrée en 6e

le 16 September 2014

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20140911-CP-Beauvais-La tension monte chez les usagers [SNCF]

le 16 September 2014

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20140910-CP-Picardie-Vidalies : « la sécurité est une priorité » [SNCF]

le 16 September 2014

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SNCM. La direction doit dévoiler ses grandes lignes

le 16 September 2014

SNCM. La direction doit dévoiler ses grandes lignes

Réunion en préfecture autour du médiateur Gilles Bélier. Nouveau plan industriel d’affaire, contentieux européens, recherche de repreneurs et mesures sociales d’accompagnement au crible.

Une réunion d’étape importante pour la Société Nationale Corse Méditerranée se tient aujourd’hui en Préfecture. Les organisations syndicales, les actionnaires et la direction s’y rencontrent sous le regard du médiateur Gilles Bélier, nommé par l’ancien Ministre aux Transports Frédéric Cuvillier, remplacé par Alain Vidalies. La direction de la compagnie maritime doit y présenter les grandes lignes de son projet d’entreprise.

La nouvelle direction a-t-elle travaillé à la mise en place d’un plan pérenne ? Ses grandes lignes seront-elles ambitieuses pour l’emploi et l’économie en Corse et en Paca ou tracera-t-elle juste quelques segments pour tenir jusqu’au tribunal de commerce ? Mis à la tête du directoire par l’actionnaire Transdev après avoir jeté le bébé avec l’eau du bain en mai dernier (Marc Dufour non reconduit au poste de Président du directoire incarnait la possibilité d’une continuité et d’une relance pour la SNCM), il reste peu d’espoir pour les syndicats que Jérôme Nanty ait cherché à sauver le navire. Un trait a déjà été tiré sur la commande de 4 bateaux à propulsion à gaz destinés à relancer la machine, puisque l’actionnaire État a donné carte blanche à Transdev pour se délester de la compagnie maritime. Ces derniers présentent en effet l’option du redressement judiciaire comme la seule solution envisageable pour s’affranchir des condamnations de Bruxelles.

Or, le jugement de la cour de justice de l’UE intervenu le 4 septembre dernier n’a pas encore été publié au journal officiel et des négociations restent en instance. Par ailleurs, l’attribution de la Délégation de service public en cours dote la compagnie d’une garantie de 600 millions d’euros, la CMN, partenaire historique de la SNCM sur la DSP Corse en percevra 400 autres. Et Veolia, actionnaire de Transdev vient de se féliciter d’avoir réalisé un chiffre d’affaires de plus de 11 milliards d’euros. De quoi verser quelques dividendes.

Limiter la casse

La procédure collective ne vise donc pas à protéger la SNCM des risque relatifs au recouvrement du contentieux « anti-service public » européen. Mais bien au contraire, comme l’indiquent dans une déclaration commune les communistes Pierre Darrhéville et Michel Stéfani, respectivement Secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône et Secrétaire régional de la Corse : « à dégraisser lourdement pour réduire le périmètre de la DSP et ramener le montant de cette compensation financière sous les 70 millions d’euros annuels ».

Il s’agira donc bien plutôt pour cette nouvelle direction, dans cette réunion qui s’inscrit dans le processus ayant permis de sortir de la grève de 17 jours à la fin juin et début juillet, d’éviter que le feu ne reprenne. Le conflit avait paralysé le trafic entre la Corse et le continent au démarrage de la haute saison touristique. Côté corse, les indemnités compensatoires ont été offertes par l’État et on en demande autant côté Paca.

Le compromis signé en juillet excluait tout recours devant le tribunal le temps de la conciliation. Veolia a du prendre son mal en patience mais il y a tout à parier que les appétits dévastateurs de l’hydre reprendront le dessus une fois la trêve levée. Le relevé de position signé par l’État les actionnaires et les syndicats prévoyait également que « toutes les pistes » menant à un projet industriel d’avenir devaient être étudiées durant ce processus de conciliation, « sans en exclure aucune ». Car Si la direction a travaillé depuis trois mois à un projet ayant pour objectif de définir un futur périmètre d’activité, les organisations syndicales craignent qu’il ne soit réduit à une peau de chagrin et travaillent à faire acter les positions et les éléments favorables à la poursuite d’une activité avec le maximum d’emploi et de lignes. Bras de fer en vue.

Myriam Guillaume (La Marseillaise, le 16 septembre 2014)

CGT Marins : un coup de gueule salvateur

C’était samedi 13 septembre à la fête de l’Huma. Avant le passage sur le podium du Député socialiste frondeur Henri Emmanuelli. Frédéric Alpozzo, Secrétaire général du syndicat CGT des marins de Marseille ouvre les vannes et ça soulage : « Monsieur Cuvillier s’est permis de dire "moi je veux tout et vous avez raison. Si j’échoue c’est que l’actionnaire Transdev, qui est privé, ne veut pas mettre en œuvre votre plan". Mais chez Transdev, la moitié du capital c’est la Caisse des dépôts (CDC) qui le détient. L’État est actionnaire à 58% à la SNCM. Et qui contrôle la CDC statutairement ? C’est le parlement, l’Assemblée nationale. Mais ils sont où les Députés socialistes pour demander la saisie de la Commission de contrôle du conseil de surveillance ? Monsieur Emmanuelli, en 2005, dans l’opposition, est venu nous voir et nous a dit les yeux dans les yeux "si nous étions en responsabilité, jamais nous n’aurions privatisé la SNCM. Nous interviendrons avec la CDC". Aujourd’hui, il se comporte comme un banquier, qu’il a été avec le nouveau Ministre. Voilà les frondeurs ! Si c’est pas de la bouche, comme on dit à Marseille…

Que le parlement soit saisi dans les 30 jours qui arrivent pour demander que la propriété de la nation, la SNCM, soit au service de l’emploi et du développement industriel en Corse, à Marseille et aux chantiers navals de Saint-Nazaire et Lorient. Voilà ce que devrait faire un gouvernement républicain et de gauche !

Mais aussi, pour Corsica Ferries, allez voir sur le site de la CGT. On autorise la directive Bolkenstein en France. Voilà pourquoi on veut détruire la SNCM. Nous avons proposé une loi, avec les élus communistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, pour imposer à toutes les compagnies, françaises et étrangères, de se soumettre à la réglementation française parce qu’elles travaillent en France. Pour que, conformément au principe républicain, le détachement de travailleurs soit interdit dès lors qu’on travaille sur le territoire national. Et on nous explique qu’à Bruxelles on se bat contre les travailleurs détachés !? Ce sont des menteurs et des voleurs ! La loi proposée à l’Assemblé natio- nale a été refusée par les parlementaires, frondeurs compris. Voilà ce que sont les frondeurs et le parti libéral socialiste ! »

La vidéo de l’intervention est visible sur le site du journal : www.lamarseillaise.fr

La Marseillaise, le 16 septembre 2014

Repères

220 millions d’euros sont réclamés par la justice européenne à la SNCM pour le remboursement d’aides d’État jugées illégales sur une plainte de la cie low-cost Corsica Ferries.

600 millions d’euros sur dix ans. C’est ce que la DSP pour la desserte de la Corse garantit à la SNCM pour l’exécution du service public de continuité territoriale.

10 millions d’euros ont été versés dans la trésorerie de la SNCM par Transdev début septembre, soit le dernier tiers de la somme qu’il s’était engagé à mettre à la sortie de grève.