Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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20140906-LeP-Oise-TGV : mission communication pour le projet Roissy-Picardie

le 08 septembre 2014

20140906-LeP-Oise-TGV : mission communication pour le projet Roissy-Picardie

20140905-CP-Beauvais-La gratuité de la médiathèque : des économies pour tous

le 07 septembre 2014

20140905-CP-Beauvais-La gratuité de la médiathèque : des économies pour tous

Cure d'austérité à Quimper avec la municipalité de droite

le 07 septembre 2014

Cure d'austérité à Quimper avec la municipalité de droite

Les dernières déclarations du Maire UMP de Quimper confirment les propos qu'il avait tenus lors de la séance très agitée du Conseil Municipal du 11 juillet dernier.

Farouche partisan, comme le Medef, des politiques d'austérité et de réduction drastique des dépenses publiques qui plombent le pouvoir d'achat, l'emploi et la croissance mais profitent aux marchés financiers, Ludovic Jolivet va encore au-delà des choix désastreux de François Hollande et Manuel Valls.

Alors que nos concitoyens subissent déjà lourdement les conséquences de ces orientations libérales, la droite locale s'apprête en effet à aggraver leur situation par un budget municipal de super-austérité.

En cette période de crise une municipalité devrait avoir comme objectif prioritaire d'en atténuer les effets sur la population et d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour contribuer au mieux-vivre des habitants.

C'est exactement le contraire qu'envisage de faire la droite.

Elle veut faire subir aux Quimpérois une double peine.

C'est ainsi que Ludovic Jolivet annonce une ponction brutale de 10% sur le budget de fonctionnement de la ville, ponction qui sera encore plus sévère dans certains secteurs.

La vie associative très dynamique de notre cité, qui contribue à l'équilibre et à la richesse de notre communauté, au développement de son tissu social, en subira les conséquences.

C'est un coup très dur que la municipalité se prépare à porter au monde associatif quimpérois, c'est-à-dire à plusieurs milliers de personnes, et au-delà à l'ensemble de ceux et celles, y compris les enfants, qui bénéficient de ses actions citoyennes et solidaires, culturelles et sportives.

Réduire les moyens qui lui sont attribués c'est appauvrir la vie de tous, c'est porter atteinte au cœur du vivre ensemble.

C'est un mauvais coup contre les associations à caractère social auprès desquelles les demandes alimentaires, vestimentaires, d'aide juridique et de conseils ne cessent d'augmenter.

C'est aussi un mauvais coup contre ces milliers de participants aux activités sportives et culturelles de notre ville, et un frein à la démocratisation de leur pratique.

Quant à la solidarité humanitaire internationale (indispensable comme jamais dans le monde d'aujourd'hui) qui faisait de Quimper une ville au comportement exemplaire en Europe et reconnue comme telle, elle sera aussi victime de cette politique qui résulte de choix idéologiques rétrogrades et réactionnaires.

De plus, l'amputation annoncée du budget de fonctionnement de la ville aura des effets négatifs sur l'emploi et les salaires, souvent très modestes, des personnels municipaux, et mettra un terme aux mesures prises par l'ancienne municipalité pour résorber les emplois précaires.

Et elle aura inévitablement un impact sur la qualité des services à la population.

Les communistes s'opposeront à ces régressions et exigeront que les moyens financiers et humains nécessaires soient donnés pour répondre aux besoins des Quimpérois.

Plus généralement, nous nous prononçons pour une profonde réforme de la fiscalité locale, qui a connu ces dernières années des transferts de charges considérables des entreprises vers les ménages (le poids de la taxe d'habitation par exemple a augmenté en France de 35% entre 2008 et 2012), pour la rendre plus juste et plus efficace.

 

Piero RAINERO.

Conseiller municipal PCF de Quimper

8 septembre, Amiens - Organisation syndicales cheminotes, usagers-Rassemblement concernant la ligne SNCF Paris-Beauvais

le 06 septembre 2014

8 septembre, Amiens - Organisation syndicales cheminotes, usagers-Rassemblement concernant la ligne SNCF Paris-Beauvais

Syndicats et associations d'usagers appellent à un

 

 

Rassemblement

  • pour une réunion tripartite Conseil régional-direction SNCF-organisations syndicales
  • pour l'arrêt de l'expérimentation en cours sur la ligne SNCF Paris-Beauvais

 

lundi 8 septembre 2014 à 11 h 30

devant le Conseil régional de Picardie

 

Soyons solidaires avec les cheminots et usagers !

Interpellez Claude Gewerc, le président du Conseil régional

cgewerc@cr-picardie.fr

 

 

Communiqué du Comité régional CGT Picardie

Malgré une sollicitation des organisations syndicales de cheminots, Monsieur Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie, refuse d’organiser une réunion tripartite (Conseil régional, direction SNCF et organisations syndicales) afin de trouver une issue positive pour les usagers et les cheminots.

Pour rappel, la ligne est fortement perturbée depuis le 6 juillet 2014 de par la suppression de la présence systématique des contrôleurs (ASCT) à bord des trains.

Par ce refus et cette passivité, Claude Gewerc et la direction SNCF endossent la responsabilité du maintien des fortes perturbations de la ligne et font preuve de peu de considération à l’égard des usagers et des cheminots !

Pourtant, il est inscrit dans la convention TER Picardie, signée entre la SNCF et le Conseil régional de Picardie, la possibilité d’arrêter cette expérimentation tant condamnée par les usagers et les cheminots.

Si la sécurité des circulations, la sûreté des personnels SNCF et des usagers, la qualité du service public offert aux usagers ne sont pas la priorité du Conseil régional de Picardie et de la direction SNCF, elles le sont et le demeureront pour nos organisations syndicales cheminotes.

 

 

Communiqué des organisations syndicales cheminotes FO-CGT-Sud-Rail-UNSA-CFDT

Ligne Paris-Beauvais, les usagers et les cheminots ne sont pas entendus

et c’est l’enlisement !

L’axe TER Paris-Nord/Beauvais connait un conflit sans précédent. L’expérimentation qui a débuté depuis le 6 juillet 2014 fait suite à la signature de la dernière convention TER Picardie entre le Conseil régional et la SNCF. C’est dans ce cadre que l’accompagnement systématique des trains par des contrôleurs est remis en cause.

Les usagers et les cheminots sont fortement opposés au dispositif proposé et rappellent le passif de cette ligne à haut risque. Les incidents, agressions et autres incivilités ont été nombreux ces dernières années. Et les évènements dramatiques de 2009 sont encore dans tous les esprits. C’est alors qu’un dispositif sureté a été mis en place et chacun reconnait aujourd’hui qu’il a fait ses preuves. Il a permis de pacifier l’axe TER Paris Nord/Beauvais. A travers cette réorganisation, sont remis en cause ces moyens humains.

Les cheminots et les usagers refusent le risque calculé au seul titre économique. Le conducteur ne peut pas opérer seul à bord des trains sur cet axe et les usagers demandent à garder le même niveau de sécurité et de service à bord des trains TER. En effet, comment le seul conducteur pourrait-il gérer une situation perturbée (incidents au matériel ou à l’infrastructure, signal d’alarme, malaise dans le train, agression ...) sur une ligne telle que Paris-Nord/Beauvais ?

Nous souhaitons tous une sortie rapide de ce conflit. C’est pourquoi, le 28 juillet dernier, nous avions sollicité une réunion tripartite (Conseil régional, direction SNCF et organisations syndicales) auprès de Claude Gewerc. Ce fut une fin de non recevoir ! Pourtant, par les termes même de la convention TER Picardie 2013-2018, il est possible de faire machine arrière sur cette expérimentation, qui avouons le, reste un fiasco. Le plan de transport ne tient pas et les premiers incidents, qui n’auraient pas eu lieu avec un contrôleur à bord, ont déjà été recensés.

Pour exiger un retour à un service public fiable, sûr et de qualité,

les organisations syndicales cheminotes et les usagers

seront amenés à se rassembler massivement

devant le Conseil régional de Picardie, 11 Mail Albert Ier à Amiens,

le lundi 8 septembre 2014 à 11 h 30.

Paris, le 25 août 2014

 

 

Communiqué de Convergence nationale rail

La CNR se prononce contre la désumanisation des gares et des trains

Une fois encore la SNCF fait parler d'elle, non pas par de nouveaux retards, des fermetures de lignes ou de gares, mais cette fois ci, soi-disant, pour s'attaquer à la fraude.

Plusieurs mesures sont mises en place dont :

  • la suppression des contrôleurs à bord des trains et leur remplacement par des brigades volantes,

  • la mise en place de plateformes téléphoniques pour les usagers en cas de problèmes (agressions, malaises ...) à bord des TER,

  • la validité des billets TER limitée désormais à 7 jours,

En y regardant de plus près, on s'aperçoit très vite que la volonté de la SNCF est en fait de supprimer le personnel à bord des TER dont la mission consiste entre autre à assurer la sûreté des usagers et la sécurité du matériel roulant.

Pour la SNCF, cela ne posera pas de problèmes particuliers, selon son argumentation : à Paris cela se passe très bien depuis de nombreuses années. À part que Paris n'est pas le reste de la France et que le RER n'est pas le TER, en effet s'il y a un arrêt toute les 5' à Paris, en province on peut souvent faire 30', voire plus sans s'arrêter ou passer devant une gare. De plus les dirigeants de la SNCF font abstraction du niveau de la fraude, des dégradations, des vols et agressions d’usagers dans les trains en Ile de France.

Sans personnel à bord, que pourra le conducteur en cas de malaise ou d'agression à bord d'un TER, sachant que de nombreux de trains circulent en double rame, et que les usagers ne pourront même pas accéder à la cabine du conducteur.

Selon plusieurs sondages, 3⁄4 des interrogés affirment que cela posera problème de faire circuler des trains sans contrôleur, et pourtant la SNCF semble persister. Il est vrai que les dirigeants de la SNCF ont une curieuse conception du service public, en affirmant que c'est aux voyageurs de s'adapter et non à la SNCF !

Une autre question se pose de nouveau, les Conseils régionaux sont-ils véritablement oui ou non les autorités organisatrices de transports ? Ont-ils étaient mis au courant et associé à ces décisions ? Sont-ils d'accord avec ces mesures, dont les associations d'usagers, dans leur grande majorité, ne veulent pas ?

Les missions d'un contrôleur ne se limitent pas à vérifier les billets. Ils ont aussi des fonctions de sécurité ferroviaire, d'information et d'assistance aux voyageurs ; la SNCF a une fâcheuse tendance à donner la priorité à la rentabilité plutôt qu'à la sécurité, nous avons vu ce que cela donnait avec la catastrophe ferroviaire de Brétigny. Nous ne voulons pas de cette politique qui déshumanise nos gares, nos trains au nom de la rentabilité financière.

Le nouveau secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, ferait bien de rappeler à l'ordre M. Pepy, car s'il y a des économies à faire ce n'est certainement pas sur les emplois à la production qu'il faut les faire. Par exemple, rappelons que la SNCF a dépensé entre 2007 et 2012 en moyenne annuelle : 210 millions d’euros en communication !

La CNR soutient les actions engagées par les cheminots contre la suppression des contrôleurs à bord des TER, la réduction du nombre de trains « Corail » et la fermeture de gares.

C'est pour ces raisons qu'elle sera présente le 8 septembre à Amiens et qu'elle invite l'ensemble de ses collectifs adhérents à se manifester auprès des Conseils régionaux pour dénoncer la politique menée par la SNCF et elle invite ses adhérents à participer aux différentes initiatives sur ces sujets dans leurs régions.

 

 

Courrier de Nellie Rochex au président du Conseil général de Picardie - 5 septembre 2014

Par Nellie Rochex, le 06 septembre 2014

Courrier de Nellie Rochex au président du Conseil général de Picardie - 5 septembre 2014

 

Monsieur le président du Conseil régional de Picardie,

 

Je vous sollicite afin d’organiser dans les plus brefs délais une réunion 

tripartite (Conseil régional/SNCF/Organisations syndicales) afin de trouver 

une issue favorable, tant pour les usagers que pour les cheminots, aux 

problématiques engendrées par le nouveau schéma d’exploitation de la ligne 

Paris/Beauvais découlant de la nouvelle convention TER Picardie cosignée par 

la direction SNCF et vous-même.

 

Cette convention prévoit en outre la possibilité pour le Conseil régional de 

stopper l’expérimentation tant décriée.

 

Si je ne peux qu'approuver la volonté de l'exécutif régional d'employer avec 

responsabilité les deniers du contribuable picard, je ne peux cautionner que 

le Service public, dont le seul dessein est de répondre aux besoins des 

populations, soit mis à mal par des logiques purement économiques.

 

Nellie Rochex

Conseillère municipale, Nogent-sur-Oise

Vice-présidente, Communauté de l’agglomération creilloise

 

 

SNCM. Bétonner l’argumentaire pour éviter de couler

le 05 septembre 2014

SNCM. Bétonner l’argumentaire pour éviter de couler

La cour de justice de l’Union européenne considère les aides publiques versées lors de la privatisation de la compagnie injustifiées. La commission européenne doit donc revoir sa copie.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a annulé la décision de la commission européenne de 2008 concernant des aides d’État versées à la SNCM lors de sa privatisation en 2006. Ces aides d’un montant de 205 millions d’euros ont été considérées par l’Europe, l’an dernier, comme incompatibles avec les règles de la concurrence libre et non faussée. Mais rien n’oblige au remboursement de cette somme, dans l’immédiat.

Lors de la privatisation de la compagnie maritime nationale en 2006, l’État avait accordé diverses aides financières aux nouveaux propriétaires de la société, le fonds Butler Capital Partners et l’industriel Veolia Transport, afin de faciliter la reprise de la compagnie. Mais Butler s’envole avec 60 millions d’euros et aucun investissement n’est engagé. En 2008, la Commission européenne avait estimé ces aides « compatibles avec le marché commun ».

Or Corsica Ferries, compagnie concurrente low-cost, qui hors contrat de service public a touché des aides publiques de 180 millions d’euros, saisit le Tribunal de l’UE. Il juge : « la commission a commis des erreurs manifestes d’appréciation ». En septembre 2012, la décision de Bruxelles est annulée. Les aides sont donc susceptibles d’être remboursées. Sur pression des syndicats de la compagnie, l’État et la direction de la SNCM font appel auprès de la CJUE. Des recours rejetés hier.

A l’État de jouer

« Ni une surprise, ni une nouveauté » réagit, pour la CFE, CGC, Maurice Perrin à la décision de la CJUE. Reste que « ce n’est pas une bonne nouvelle, mais il existe des marges de manœuvre pour sauver la compagnie ». C’est ce que laisse également entendre l’avocate du syndicats CGT des marins de Marseille car d’autres procédures sont en cours. « Il n’y a pour l’heure aucune obligation à rembourser », assure maître Marie-Christine Bonnefoi, « La Cour estime que les argument de la commission sont insuffisant, elle ne dit pas que c’est illégal. » Et même si au bout du compte la SNCM sera traînée par ses actionnaires devant le tribunal du commerce pour une procédure collective, « la situation est grave mais pas terminée. L’approche sociale n’a absolument pas été valorisée dans ce dossier. Il y a un gros travail d’argumentaire à fournir ». Il revient donc à l’État et à la direction de la SNCM de s’y coller sérieusement. Une question de volonté politique.

Laconique, le Ministère des Transports précise : « nous sommes en discussion étroite avec la commission pour trouver une issue permettant de préserver la continuité territoriale et l’emploi dans le respect des règles du droit de la concurrence ». Le Secrétaire général de la CGT marins, Frédéric Alpozzo, pique au vif : « Cette décision montre que l’actionnaire État et la SNCM ne défendent pas l’entreprise et ses salariés. Nous serions des sans-dents pour le gouvernement ?! On est dans un scandale politico-financier à l’image de Villepin et Butler en 2005 ».

Myriam Guillaume (La Marseillaise, le 5 septembre 2014)

Les dés de l’Europe sont pipés

La Députée européenne Front de gauche, Marie-Christine Vergiat, et la Sénatrice communiste, Isabelle Pasquet mettent l’État face à ses responsabilités.

« C’est une décision orientée se basant sur des règles du jeu faussées » réagit Marie-Christine Vergiat. « Les juges européens estiment que l’État n’a pas agi de la même manière qu’un "investisseur privé avisé". On se pince », réagit la Députée, « l’État n’est pas et ne peut pas être un actionnaire comme les autres. Il est le garant de l’intérêt général ». Et « Corsica Ferries France, à l’origine de la plainte, est filiale d’une compagnie "italo-helvético-panaméenne" qui pratique le dumping fiscal et social ». Considérant que « la SNCM est garantie par l’attribution d’une délégation de service public sur 10 ans par la Collectivité Territoriale de Corse, à hauteur d’une compensation financière de 600 millions d’euros », elle accuse : « Cette société est donc viable, à condition que ses actionnaires, et notamment l’État, prennent leurs responsabilités. »

Pour sa part Isabelle Pasquet, estime « on est toujours dans la même logique de construction européenne qui ne va pas en faveur des populations mais des profits et des capitaux. Cette décision nourrit donc le dossier sur les travailleurs détachés et le low-cost. L’État français doit sérieusement prendre ses responsabilités et exiger de garder la main sur le transport entre la Corse et le continent afin d’y maintenir une entreprise publique. Il n’est pas concevable de confier une mission publique à un opérateur privé pour engraisser des actionnaires. »

La Marseillaise, le 5 septembre 2014

SNCM. Une décision orientée se basant sur des règles du jeu faussées

le 04 septembre 2014

SNCM. Une décision orientée se basant sur des règles du jeu faussées

Communiqué de Marie-Christine Vergiat, Députée européenne Front de Gauche

Aujourd'hui, la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt dans le cadre de la bataille juridique menée par Corsica Ferries contre la SNCM au nom de la concurrence libre et non faussée inscrites dans les Traités européens.

Cette décision concerne les conditions de privatisation de la SNCM en 2006, acceptées par la Commission européenne mais contestées par Corsica Ferries au moyen d'un recours désormais validé par la CJUE.

Qu'est-il reproché à l'État français et à la SNCM ? Les juges européens estiment qu'au cours de la privatisation de l'entreprise maritime, l'Etat n'a pas agi de la même manière qu'un "investisseur privé avisé". On se pince.

L'État n'est pas et ne peut pas être un actionnaire comme les autres. Il est le garant de l'intérêt général et c'est ce qu'il a fait pendant de nombreuses années au sein de la SNCM pour garantir la continuité territoriale avec la Corse. Comment ne pas se rappeler que Corsica Ferries France, à l'origine de la plainte, est filiale d'une compagnie "italo-helvético-panaméenne" qui pratique une concurrence déloyale en opérant sous pavillon international afin de contourner les règles fiscales et sociales françaises - sans être inquiétée pour autant. Cela s'appelle du dumping fiscal et social.

La SNCM est garantie par l’attribution d'une délégation de service public sur 10 ans par la Collectivité Territoriale de Corse, à hauteur d'une compensation financière de 600 millions d’euros. Cette société est donc viable, à condition que ses actionnaires, et notamment l'État, prennent leurs responsabilités.

La juste bataille pour pérenniser la SNCM doit se poursuivre au plan local, national et européen pour que l'intérêt général et la subsidiarité des États-membres en ce domaine ne soit pas de vains mots sans cesse remis en cause au nom de la concurrence libre et non faussée.

"Grand marché transatlantique: Dracula contre les peuples"

le 04 septembre 2014

De Patrick Le Hyaric

Prix : 8 €

La première édition de cet ouvrage avait permis de révéler au grand public les négociations tenues secrètes sur le Grand Marché Transatlantique. Cette réédition, actualisée et augmentée de plus de 65 pages, donne des éléments nouveaux sur les débats en cours et comporte un chapitre supplémentaire sur la négociation secrète sur un projet de traité international pour la privatisation des services publics. A mettre entre toutes les mains pour que le mouvement de résistance populaire contre le TAFTA mette en échec ces funestes projets.

Ouverture officielle de la chasse aux chômeurs

le 04 septembre 2014

Confronté aux conséquences dramatiques en matière d'emploi de sa politique austéritaire, l'exécutif propose d'en sanctionner les victimes. Le ministre du travail demande à pôle emploi de "renforcer les contrôles" et de prévoir des "sanctions" pour les chômeurs suspectés de "fraude".

"Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi", a déclaré François Rebsamen sur i-Télé, ce jeudi 2 septembre. "Il faut qu'il y ait, à un moment, une sanction", a-t-il ajouté, estimant qu'il faut adopter "un état d'esprit différent", avec "des convocations" et "des vérifications". Si à la suite de ces démarches, il est démontré qu'un chômeur ne recherche pas réellement un travail, alors il doit être "radié", précise le ministre du Travail.

Des propos "scandaleux et indécents" pour le secrétaire national de la CGT Chômeurs, Jean-François Kiefer qui constate que "ce gouvernement de gauche mène une politique de droite», et dénonce la volonté du gouvernement d'avoir de «belles statistiques» grâce à l'augmentation des radiations, comme le souligne également Eric Aubin, membre de la direction de la CGT chargé de l'emploi : «La seule solution que trouve le gouvernement pour faire baisser la courbe du chômage, c'est de sanctionner les demandeurs d'emploi en considérant qu'ils ne recherchent pas activement des emplois.» Le syndicaliste estime par ailleurs que le chiffre de 350 000 emplois non pourvus évoqué par le ministre pour justifier une décision autoritaire et brutale ne s'appuie que «sur des projections» qui ne prennent pas en compte «la nature» des emplois en question, révélant un «manque de sérieux».

Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon a réagi aux déclarations de François Rebsamen : "des propos provocateurs qui prétendent masquer la responsabilité du Medef dans la montée du chômage et détourner l’attention sur l’échec flagrant de la politique économique et sociale du gouvernement."

Comme le fait remarquer dans un communiqué le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, "ce ministre du travail qui ne commente plus les chiffres du chômage tant il sont catastrophiques et contredisent, mois après mois, les prophéties présidentielles"

Rappelons que La hausse du chômage s'est poursuivie en juillet en France, où le nombre de demandeurs d'emplois sans aucune activité a atteint 3 424 400, un nouveau record.

En 2012, alors que Nicolas Sarkozy parlait comme le fait aujourd'hui François Rebsamen, François Hollande répondait qu'il ne fallait pas "s'en prendre aux plus fragiles".

"Il s'agit aujourd'hui de contrôler l'activité réelle de Monsieur Rebsamen, François, recruté en avril dernier pour s'occuper de l'emploi. Certains chiffres et résultats enregistrés dernièrement nous font douter de sa capacité réelle et de sa détermination. Le gouvernement et le patronat doivent aujourd'hui rendre des comptes", tacle le porte-parole du PCF appelant à un suivi des aides publiques aux entreprises telles que le CICE et au contrôle par l'Etat des dividendes records versés aux actionnaires d'entreprises qui licencient.

Rentrée scolaire : déclaration de Pierre Laurent

le 04 septembre 2014

« Quand la confiance en l'école est brisée, c'est toute la société qui est en danger »

C’est la troisième rentrée scolaire depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir. Trois rentrées, trois ministres, trois ans d’une politique censée donner la « priorité à l'école » et toujours pas assez d’enseignants pour accueillir tous les élèves dans de bonnes conditions. La réforme des rythmes, loin de s’attaquer à l’échec scolaire, vient ajouter de l’inégalité à l’inégalité : horaires, contenus des activités et tarifs varient d’une commune à l’autre. Loisir éducatif pour les uns, garderie pour les autres, gratuits ici, payants ailleurs, en fonction des politiques locales.

Aujourd’hui, je voudrais avertir le président et la nouvelle ministre de l’éducation nationale : la situation est grave. Quand la confiance en l’école est brisée et que les parents ne peuvent pas espérer un avenir meilleur pour leurs enfants, quand les jeunes ne peuvent pas réaliser leurs rêves et leurs ambitions, c’est toute la société qui est en danger.

Arrêtons de désespérer les salariés, qui savent qu’on ne sortira pas de la crise économique sans développer l’éducation et avec elle l’emploi qualifié. Arrêtons de désespérer le peuple de France, qui sait que le savoir est un pouvoir et qu’il n’y a pas de véritable démocratie sans appropriation des savoirs par tous.

Il est plus que temps de faire preuve de courage, de cesser de reculer au moindre froncement de sourcil du patronat, de céder devant les gesticulations de groupuscules réactionnaires.

La nouvelle ministre de l’éducation se dit féministe : comment peut-elle se satisfaire de la suppression des ABCD de l’égalité ? Qu’attend-elle pour les rétablir et les généraliser ?

Le président affirme que l’école est une « priorité ». Qu’attend-il pour rompre avec l’austérité, pour donner à l’école et à tous les services publics les moyens dont ils ont besoin ?

Partout dans le pays, des parents, des enseignants, des citoyens luttent contre les fermetures de classes, résistent aux politiques libérales, débattent et imaginent l’école dont notre pays a besoin.

Plutôt que de les écouter, eux qui bâtissent la France de demain, le gouvernement préfère choyer les actionnaires, les spéculateurs, ceux qui construisent sur du sable pour leur seul et unique profit.

Il est insupportable que l’école laisse tant d’enfants sur le bord du chemin, alors que les savoirs jouent un rôle de plus en plus important dans notre société et que tous les enfants sont capables d’apprendre. Il est temps de construire une école de l’égalité, permettant à tous les enfants, quelle que soit leur origine sociale, de maîtriser leur avenir.

Cette année encore, la rentrée coûte cher, trop cher. Pour que l’école soit bien celle de tous, elle doit être gratuite.

Il faut certes diminuer le coût de la rentrée, notamment dans les filières professionnelles et technologiques où le matériel est souvent coûteux, mais il est également indispensable que l'école donne à tous les enfants le nécessaire pour réussir à l’école, sans recours aux cours privés. Les fonds sociaux des établissements doivent être revalorisés pour faire face aux besoins, les bourses multipliées, les transports scolaires organisés et gratuits.

Nous voulons la même école sur tout le territoire : villages, cités, centres-villes... les enfants doivent avoir accès à la même variété d’activités, de formations ou d’options. Il faut en finir avec la course au bon lycée ou à la bonne filière, qui ne profite à personne. Dès maintenant, les collectivités peuvent établir des cartes scolaires contraignantes assurant l’égalité des conditions d’étude.

A rebours de ce que prépare le gouvernement, la formation des enseignants ne peut pas non plus varier d’une académie l’autre: elle doit être la même dans tout le pays. Face à la crise de recrutement sans précédent que rencontre l’Éducation Nationale, il faut redonner un sens au métier d’enseignant, et ce ne sont pas quelques citations de Jules Ferry disséminées dans le discours de rentrée de la nouvelle Ministre qui suffiront pour cela.

Une revalorisation des salaires est évidemment indispensable, mais la formation doit aussi être repensée. Les bricolages autour des ESPé sont loin de permettre aux jeunes enseignants d’entrer sereinement dans leur métier : la formation initiale doit s'appuyer sur un pré-recrutement et une formation continue doit être développée.

La relance de l’éducation prioritaire est une urgence, mais il ne s’agit pas de construire une école à plusieurs vitesses, avec des objectifs différents pour les élèves des quartiers les plus défavorisés ! Au contraire, il faut donner plus de moyens là où il y en a plus besoin, pour que l’école puisse donner à tous les enfants une culture commune de haut niveau.

Plutôt que de surcharger les programmes, prolongeons la scolarité obligatoire, de 3 à 18 ans, avec le droit à l’école dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Rendons aux enfants la demi-journée d’école supprimée par la droite : pas pour la consacrer aux activités périscolaire, mais bien pour la réintégrer au temps scolaire. Avec plus de temps à consacrer aux enfants, les enseignants pourront organiser ce temps autrement : c’est le vrai moyen de lutter contre l’ennui et la fatigue des élèves !

Dès maintenant, l’État doit garantir qu’une même formation débouche sur une même qualification. Cela passe par le renforcement des diplômes nationaux et la reconnaissance de toutes les années d’étude dans les conventions collectives.

Ces propositions ne sont pas seulement celles du PCF. Elles ont grandi dans les luttes et les débats. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à les porter. Nous sommes nombreux à avoir le courage de rompre avec les politiques libérales, nombreux à porter l’ambition d’une école de l’égalité, nombreux à imaginer les chemins nouveaux pour les imposer. Ne nous laissons pas enfermer dans le désespoir. Prenons nos responsabilités : ensemble, imposons cette politique, elle est urgente et nécessaire.