Commission santé et protection sociale du Parti communiste français

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4e arr. de Marseille. Les communistes et leurs élu(e)s à la rencontre des salariés du Conseil général

le 16 September 2014

4e arr. de Marseille. Les communistes et leurs élu(e)s à la rencontre des salariés du Conseil général

Devant l’entrée du Conseil général

Lundi 22 septembre de 7h à 9h30 et de 11h30 à 14h

Les communistes et leurs élu(e)s iront à la rencontre des salariés pour leur proposer de participer à l'Appel pour un référendum sur la réforme territoriale en cours. Pour un nouvel élan démocratique donnons la Parole au Peuple. Défendre et promouvoir le Conseil général, c’est refonder la République.

Un point presse se tiendra à 11h30 en présence de la Sénatrice Isabelle Pasquet et de Conseillers généraux.

SNCM. Les syndicats restent vigilants

le 15 September 2014

SNCM. Les syndicats restent vigilants

Réunion demain en préfecture sur l’avenir de la compagnie. La direction y présentera son projet d’entreprise.

La SNCM se prépare à une réunion d’étape importante demain après-midi. Lors de ce rendez-vous prévu en Préfecture, en présence du médiateur Gilles Bélier, la direction doit présenter les grandes lignes de son projet d'entreprise. Ceci s'inscrit dans le processus ayant permis de sortir de la grève de 17 jours entre juin et juillet.

Le « relevé de position », signé cet été par l’État, les actionnaires et les syndicats, prévoyait que « toutes les pistes et les moyens de parvenir à un projet industriel d'avenir » soient étudiés durant ce processus « sans en exclure aucun ». La réunion devrait aborder les quatre grands axes définis en juillet : un plan industriel d'affaires de restructuration, clarifier les enjeux et le traitement des contentieux européens, la recherche de repreneurs et des mesures sociales d'accompagnement.

La direction a travaillé sur un projet  d'entreprise destiné à « définir un futur périmètre », explique Frédéric Alpozzo (CGT Marins). Avant de prévenir : « Nous ferons acter les positions et les éléments de nature favorables à poursuivre l'activité de la SNCM avec le maximum d'emplois et d'activité ». Et Pierre Maupoint de Vandeul (CFE-CGC des officiers) de renchérir : « Nous nous sommes préparés pour savoir si leur projet est fiable, économiquement et juridiquement (…) Il y aura un plan social. Quand Veolia (co-actionnaire de Transdev) confirmera-t-il qu'il financera ce plan ? »

L'option du redressement judiciaire, préférée par l'actionnaire majoritaire Transdev et l’État, n'est « pas concevable, pas acceptable », juge Frédéric Alpozzo. Le compromis signé en juillet exclut tout recours au tribunal de commerce durant la conciliation. L’État et Transdev estiment pourtant que ce passage est la seule solution pour s'affranchir des condamnations de Bruxelles. La Commission européenne demande à la compagnie de rembourser 440M euros d'aides jugées indûment perçues. Cette position est contestée par les syndicats, qui jugent que la SNCM n'est pas défendue correctement à Bruxelles. « L’État ne défend pas la SNCM et ses salariés, et en plus ils défendent Corsica Ferries (à l'origine des recours européens, ndlr) », s'insurge Frédéric Alpozzo. Et Pierre Maupoint de Vandeul de s’interroger : « Qui négocie avec la Commission européenne ? et sur quelles bases ? »

La Marseillaise, le 15 septembre 2014

Délegation de service public relative au nettoiement des voies pubiques

Par Tatiana Poudiot, le 14 September 2014

Délegation de service public relative au nettoiement des voies pubiques

Concernant le renouvellement de la DSP relative au nettoiement des voies publiques parisiennes avec des engins laveurs haute pression à eau chaude, qui arrive à expiration le 18 avril 2015 :

- il convient de rappeler que par le passé, les agents de la Ville ont réalisé ce type d'opération de lavage à haute pression. Les agents de la Ville de Paris sont donc tout à fait compétents pour effectuer à nouveau cette tâche.

- Par ailleurs, les services de nettoiement de la Ville eux-même estiment que ces traitements à très haute pression constituent des traitements curatifs, au sens où ils sont réalisés pour retirer ce qui ne peut plus être enlevé par le biais de lavages classiques. Ainsi, le nettoyage avec ce type d'engin pourrait ne pas être nécessaire si des moyens plus importants étaient affectés au quotidien au nettoiement des rues parisiennes, ce qui suppose de faire le choix de l'investissement public, et donc d'augmenter la fréquence des passages, d'augmenter les moyens à la fois humains et matériels.

Pour toutes ces raisons, nous nous abstenons sur cette délibération.

Services publics. Conférence de Jean-Marie Harribey

le 12 September 2014

Services publics. Conférence de Jean-Marie Harribey

Une centaine de personnes ont assisté hier soir à la conférence sur les services publics.

Dans un premier temps, Jean-Marie Harribey a décrit le contexte économique dans lequel prennent place les politiques concernant les services publics et les discours qui prétendent les justifier. Évolution des dépenses et des recettes, "règle d'or", influence des taux d'intérêt, rôle de la Banque centrale Européenne, Pacte Budgétaire et MES (Mécanisme Européen de Stabilité)... Il a mis en évidence des faits qui contredisent les discours comme ceux qui concernent les dépenses de l'état, ou qui peuvent faire l'objet d'interprétations différentes comme l'augmentation des dépenses sociales. Par ailleurs l'arsenal législatif et règlementaire aux niveaux national et européen a essentiellement pour fonction d'exercer une pression constante et extrêmement forte pour réduire le périmètre de l'intervention de l'État et la qualité des services publics par la réduction des coûts.

Dans la seconde partie, il a démonté l'idée omniprésente dans 99 % des cours et des manuels d'économie, dans les médias et la presse écrite selon laquelle les services publics constitueraient une charge insupportable pour les entreprises du secteur marchand sur lesquelles seraient prélevées les dépenses publiques. Il démontre que les agents de tous les services publics produisent de la richesse et de la valeur au même titre que les travailleurs du secteur marchand, mais dans le premier cas la dépense  est socialisée et il n'y a pas de prélèvement de profits. Pour connaitre en détail les éléments de la démonstration et ses conséquences, vous pouvez lire l'interview qu'il a donnée à La Marseillaise.

Dans le débat qui a suivi, il y eut des demandes  de compléments d'information en matière économique, de précisions sur les propositions alternatives, des interventions exprimant des points de vue allant dans le sens des idées exposées en les élargissant, et d'autres témoignant des désaccords sur tel ou tel point (rôle des banques, importance des enjeux écologiques par exemple).

En conclusion, on peut reprendre une phrase que le conférencier a répétée : "un bon État est un État endetté". Les discours sur l'équilibre budgétaire ou le coût des services publics ne sont que des écrans pour cacher l'enjeu véritable des politiques menées : étendre le domaine du prélèvement des profits sur la richesse produite par le travail des agents des services publics quelles qu'en soient les conséquences sur les inégalités d'accès à ces services.

SNCM. Courrier d'Alain Bolla au Premier Ministre

le 12 September 2014

SNCM. Courrier d'Alain Bolla au Premier Ministre
Alain Bolla
Conseiller Régional communiste PACA
Groupe Front de Gauche

à

Monsieur Le Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700 - Paris

La Valette, le 12 septembre 2014

Monsieur le Premier Ministre,

La question de l'avenir de la SNCM préoccupe les salariés concernés, bien sûr, mais aussi la population.

À en croire certains médias et commentateurs, les salariés et particulièrement les syndicats seraient responsables de la situation de la SNCM.

C'est un peu vite oublier la responsabilité première des actionnaires qui sont les gestionnaires de la compagnie.

Ce dossier est chaud, car il s'agit de l'avenir de plusieurs milliers de salariés, directs et indirects, mais aussi par ce qu'il touche à des questions de choix politiques.

Cette compagnie est victime des directives européennes, en matière de concurrence avec le traité de Lisbonne, qui a gravé dans le marbre la notion de concurrence libre et non faussée.

C'est sur ces bases que la compagnie est mise en demeure de rembourser plus de 400 millions d'euros la plaçant en liquidation judiciaire.

Hors la vraie question pour notre pays, est de savoir si un service public de continuité territoriale est nécessaire entre la Corse et le continent.

Pour ma part je pense qu'il est indispensable et qu'il faut lui donner les moyens de son développement.

Un service public permet de garantir à tous l'égalité d'accès à la mobilité durant toute l'année. Seule la SNCM, en tant que service public, permettra d'assurer les liaisons vers la Corse en dehors des périodes touristiques rentables.

Par ailleurs, le droit des salariés sur le sol et la mer français doit être partout le même : il est scandaleux que sur une liaison entre le continent et la Corse, des travailleurs soient soumis à des conditions de travail inférieures à celles du droit du travail français.

C'est l'État actionnaire, qui doit assurer la pérennité d'un véritable service public de continuité territoriale ;  il doit aussi prendre ses responsabilités et tout mettre en œuvre pour faciliter l'utilisation des moyens de transports les moins polluants et œuvrer à l'utilisation d'énergie non polluante.

La relance de la SNCM est indispensable et passe par la construction de bateaux à gaz naturel liquéfié, ce qui aura également pour conséquence de relancer l'emploi, et diminuer les coûts énergétiques.

A un moment où les investissements des entreprises sont en net recul, il est à mon sens, indispensable que les investissements publics se développent dans le cadre de l'intérêt général et participent à la relance de la croissance.

Pour toutes ces raisons je vous interpelle, Monsieur le Premier Ministre, pour que vous preniez des décisions fortes pour sauver la SNCM et les emplois, et engager des investissements lourds permettant son développement.

L'argent public doit servir l'intérêt général dans le développement des politiques publiques.

Dans l'attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma considération.

Alain Bolla
Conseiller régional PACA
Délégué au Transport maritime et fluvial

Copie à :
Mr Michel Vauzelle, Président de la Région PACA, Député
Mr Paul Giaccobi, Président du Conseil Exécutif PACA Corse, Député

Pour un référendum sur la réforme territoriale en cours

le 12 September 2014

Pour un référendum sur la réforme territoriale en cours

Pour un nouvel élan démocratique donnons la Parole au Peuple

Après la loi d’affirmation des métropoles, la réforme territoriale annoncée tambour battant dans la foulée des élections est en train d’être adoptée au pas de charge, sans débat ni concertation.

Il s’agit de changements majeurs qui mettent en cause le socle républicain en réduisant de façon considérable les espaces d’intervention citoyenne, en portant des coups sévères à la capacité d’action de la puissance publique, en mettant à mal l’égalité entre les territoires.

En balayant les apports créatifs de la décentralisation, ces projets auront pour effet de concentrer les pouvoirs entre les mains de quelques-uns, d’instaurer des tutelles et une technocratie puissante, pour mettre les territoires désincarnés plus encore au service de la concurrence libérale.

Cette restructuration massive s’accompagne d’une volonté farouche de réduire le volume de l’action publique (pacte de responsabilité) et se traduit par une réduction sans précédent des moyens des collectivités locales déjà en difficulté pour assurer le développement de nos territoires et la réponse aux besoins de la population.

Le mouvement sportif, les acteurs culturels, l’éducation populaire en payeront le prix fort, et il en sera de même pour le tissu économique et les services publics locaux. Cette logique doit être refusée et nous devons protéger l’investissement public en rejetant l’austérité programmée. la remise en cause des collectivités locales où nous avons appris à vivre et décider ensemble dans une certaine proximité n’est pas la solution pour remédier aux insuffisances démocratiques et relever les défis de notre temps.

Face à la crise politique, il est urgent de refonder ensemble la république française. Cela doit se faire dans un grand mouvement de réappropriation populaire et d’intervention citoyenne.

C’est pourquoi, nous demandons -c’est là, la seule urgence véritable- un grand débat public ainsi que la consultation de notre peuple par référendum sur la réforme territoriale en cours.

Liste des signataires de l'appel(*)

Marseille. Quartiers Nord et Sud ensemble

le 11 September 2014

Marseille. Quartiers Nord et Sud ensemble

Jumelage associatif. L’Estaque et Endoume célèbrent la grand-messe.

De l’eau a coulé sous les ponts depuis les premiers échanges entre les quartiers de l’Estaque et d’Endoume qui n’ont cessé d’enrichir leurs liens à travers le tissu associatif. Une bonne raison pour  officialiser le jumelage entre les deux quartiers situés sur la rade phocéenne sous l’égide des associations Vivre à Endoume, Citoyens 13 et l’Harmonie de l’Estaque, qui ont décidé de renouveller leur jumelage le 17 septembre prochain. Voilà maintenant dix ans que des échanges associatifs sont menés autour de spectacles avec notamment la chorale de l’Harmonie au théâtre silvain, de nombreuses expositions d’artistes peintres des 7e et 16e arrondissements.

« Voilà près de dix ans que nous travaillons ensemble », raconte Christian Pellicani, Conseiller du 1er secteur (PCF) et Président de l’association Citoyens 13. Parmi les projets engagés par Citoyens 13 et Vivre à Endoume, on retrouve les actions pour la mise en place des dessertes maritimes en coopération avec les adhérents de l’Harmonie. Des sorties en bateau le long du littoral et l’organisation de visites de quartiers bien avant la mise en place des batobus et destinés à « rompre la glace entre les Quartiers Nord et les quartiers Sud », lance le Président de Citoyens 13. Un pari réussi qui amène les associations à renouveller leur jumelage le 17 septembre au théâtre Mazenod à Marseille à 16h30 pour y présenter notamment les différentes actions pour l’année scolaire 2014/2015. « Il s’agit de présenter les expos de peinture avec des échanges entre peintres des différents quartiers, de présenter les visites découvertes des quartiers de la Madrague Montredon, l’Estaque et Endoume mais aussi de présenter la participation aux 3 jours de l’artisanat d’art à la fin novembre », lance Christian Roux, Président de la chorale lyrique l’Harmonie de l’Estaque sans oublier « la coordiantion d’actions sur le cadre de vie et la mise en place d’une rubrique quartier sur le site TsMédias afin de communiquer ensemble sur les activités de chacun ».

Au menu également de la rencontre prévue au théâtre Mazenod et dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité, un débat avec l’association Citoyens 13 autour des dessertes maritimes de Marseille (batobus) à 18h cette fois. « Guy Teissier a confirmé le maintien des batobus mais il a annoncé une hausse des tarifs », raconte Christian Pellicani qui pose dès lors la question, « peut-on accepter la remise en cause du service public maritime ? ». Le public est donc invité à venir débattre le mercredi 17 septembre à 18h au théâtre Mazenod.

La Marseillaise, le 11 septembre 2014

Marseille. Jumelage associatif entre l'Estaque et Endoume

le 11 September 2014

Théâtre Mazenod
88, rue d’Aubagne
13001 -  Marseille

Mercredi 17 septembre à 16h30

16h30. Le jumelage

18h. Débat autour des dessertes maritimes

Les Pennes-Mirabeeau. L’exigence d’une distribution de qualité

le 11 September 2014

Les Pennes-Mirabeeau. L’exigence d’une distribution de qualité

Services publics. Un rassemblement citoyen a eu lieu hier matin devant un bureau de poste des Pennes-Mirabeau.

Une trentaine de personnes, usagers, commerçants, militants et élus des Pennes-Mirabeau se sont rassemblés hier devant un bureau de poste de la commune pour protester contre « une aggravation de la qualité de la distribution du courrier dans notre commune ».

« Ce qui s’est passé cet été c’est un peu la goutte qui a fait déborder le vase » explique Serge Baroni, élu municipal PCF-Front de gauche, parmi ceux à appeler au rassemblement d’hier matin dans cette ville d’environ 20.000 habitants.

« Nous sommes parfois livrés deux ou trois fois par semaine »

Les usagers partent d’un constat : « on nous avait assuré une distribution du courrier six jours sur sept et c’est loin d’être le cas ». On cite ça et là « des journaux livrés deux fois par semaine par paquet de trois ou quatre, des commerçants qui reçoivent des factures ou des paiements en retard, etc ».

Dans l’immédiat, « nous souhaitons interpeller la direction de la Poste pour exiger une amélioration du service » poursuit Serge Baroni qui indique que « la Sénatrice des Bouches-du--Rhône Isabelle Pasquet sera elle aussi sollicitée pour défendre notre cas ».

Du côté de la direction de la Poste, on indique qu’il n’y a « aucun dysfonctionnement » majeur dans la distribution du courrier aux Pennes-Mirabeau. On évoque en revanche « une nouvelle organisation depuis cet été qui prend en compte l’évolution démographique de la commune et la baisse des volumes du courrier ».

Dans ce nouveau dispositif, « une seule tournée sur une vingtaine a été accrue et ce pour assurer une équité sur la charge de travail et avoir des tournées calibrées sur un rythme de 35h hebdomadaires ».

Ce n’est pas la première fois que les habitants des Pennes-Mirabeau se mobilisent sur la question de la qualité du service public et notamment de celui de la Poste. Plusieurs mobilisations avaient eu lieu suite à des travaux  ayant entraîné des fermetures de locaux et contraignant les usagers à faire plusieurs kilomètres pour se rendre dans un autre bureau postal.

A noter que le Président de la Poste Philippe Wahl sera aujourd’hui et demain à Marseille pour y rencontrer au Parc Chanot cadres et directeurs d’établissement en vue de pousser à l’application d’une nouvelle politique d’entreprise au niveau commercial et de management.

Sébastien Madau (La Marseillaise, le 11 septembre 2014)

SNCM. Mais qui défend l’intérêt général ?

le 11 September 2014

SNCM. Mais qui défend l’intérêt général ?

Outre quémander quelques cadeaux supplémentaires, les patrons locaux sont venus réaffirmer à Manuel Valls leur volonté d’en finir définitivement avec la compagnie maritime nationale.

Mais que sont donc allés faire les représentants du Medef et d’autres organismes patronaux dans les salons de Manuel Valls mardi 9 septembre ? Quel intérêt supérieur les a-t-ils conduits à faire antichambre à Matignon, alors que le Premier Ministre n’a cessé de faire un appel du pied plus que pressant au patron des patrons ? Quel cadeau supplémentaire attendent-ils d’un gouvernement qui ne sait plus où donner de la tête pour présenter le visage lisse d’un libéralisme bon teint ?

Officiellement, il s’agissait d’échanger autour des « enjeux portuaires de notre territoire » et des « impacts catastrophiques des derniers conflits SNCM sur notre économie locale ». Plus prosaïquement, il fallait, à l’instar de la démarche entreprise par les professionnels de la Corse au lendemain du dernier mouvement de grève des salariés de la SNCM, obtenir le même régime de faveur que leurs homologues insulaires. Notamment une exonération des cotisations patronales de sécurité sociale, d’un étalement des paiements et de facilités de prêts.

Quid de l’impact sur l’emploi ?

Jean Luc Chauvin, pour l’UPE 13, ne dément pas que c’était là l’objet principal de cette démarche patronale. « Nous avons pour notre part chiffré les pertes consécutives aux grèves de la SNCM sur l’économie du territoire. Elles s’élèvent notamment à un manque de plus de 45.000 croisièristes et une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 22,4 millions d’euros ».

Une triste logique comptable

Cette triste logique comptable fait une totale impasse sur l’avenir de la compagnie nationale. Un avenir qui, pour Jean-Luc Chauvin, semble définitivement scellé. Ce que le patronat ne cesse en effet de répéter depuis des mois. « Il faut maintenant se préoccuper de celui de toute la zone portuaire qui ne doit pas être pris en otage. L’État doit être garant de cela. C’est ce que nous avons rappelé aux membres du cabinet de Manuel Valls, qui ont affirmé nous avoir entendus. Un conflit interne à l’entreprise ne devant pas bloquer toute l’activité des croisières, comme cela s’est produit durant l’été. Il faut donc traiter cette question immédiatement ».

Des pertes en emplois directs et indirects, le patron du Medef local ne souffle mot. Comme le déplorent d’ailleurs les entreprises sous traitantes qui vivent de l’activité de la SNCM.

Dans son acharnement à vouloir en finir avec la SNCM, Jean-Luc Chauvin prétend privilégier l’intérêt général. « Il y a pour le port beaucoup de pistes de développement, y compris avec la Corse. C’est à défricher ces pistes que nous devons nous consacrer entièrement ».

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 11 septembre 2014)

Un dialogue social de façade

Les représentants du personnel ont une vision tout autre de l’intérêt général. Ils constatent, une fois de plus, combien les actionnaires de la Compagnie, l’État et Véolia ont agi de conserve pour faire perdre du temps à la recherche d’une solution pérenne pour la compagnie maritime. « Jean-Luc Chauvin a eu souvent des propos très durs à notre égard », déplore Pierre Maupoint de Vandeul (CFE-CGC), représentant des cadres et officiers au conseil de surveillance de la SNCM. « Il y a certes eu des actions, comme le blocage du Kallisté, mais elles ont toujours été menées avec un grand sens des responsabilités. Nous avons toujours agi pour dans le sens de l’intérêt commun, qui est le seul qui nous anime. Et en tout cas, nous pensons que l’arrêt de l’activité de la SNCM à partir de Toulon est une très grave erreur. Il y a de la place pour tous, pour la concurrence à la condition qu’elle s’exerce loyalement, dans un cadre précis ». Comme celui dessiné par le protocole d’accord signé avec l’ancien Ministre des Transports.

Frédéric Alpozzo, Secrétaire général du syndicat des marins CGT, confirme cette volonté d’agir pour l’avenir du port de Marseille. « je fais remarquer que nous avons nous-mêmes demandé un entretien avec Manuel Valls et que jusque là nous n’avons obtenu aucune réponse. Pourtant le Ministre doit savoir que nous croyons au dialogue social, à condition que celui-ci soit autre chose qu’une simple posture. Ce gouvernement doit s’arrêter de parler de son attachement aux vertus de la République. Nous ne les croyons plus. Mais nous, nous savons ce qu’est réellement l’intérêt général ».

La Marseillaise, le 11 septembre 2014

« Inquiétude et colère des sous traitants »

Grands oubliés de la visite des patrons locaux à Manuel Valls, les entreprises sous traitantes de la SNCM qui regroupent plus de 1.300 salariés et font vivre autant de familles. Sans compter les salariés corses.

Roger Martinetti, Président du comité de soutien à la SNCM, et lui-même patron d’une entreprise dont l’activité dépend étroitement de la bonne santé de la compagnie maritime, ne cache ni son inquiétude ni sa colère. Sa propre société ne réalise-t-elle pas 42% de son chiffre d’affaires avec celle-ci ?

« J’ai une réunion récente avec ces chefs d’entreprises. Ils sont désespérés. Ils ne sont néanmoins pas surpris d’avoir été écartés de cette réunion avec le Premier Ministre. » Désespérés, ils ont des raisons de l’être « après les revirements de l’État quant à l’avenir de la compagnie nationale. J’ai-moi-même rencontré le Préfet qui m’avait affirmé que les principaux obstacles, notamment financiers et concernant l’achat de nouveaux navires pour le renouvellement de la flotte, allaient être levés ».

La suite a prouvé qu’il n’en était rien et que la situation de la SNCM a été laissée « aux mains de mondains parisiens ». résultat, une situation qui s’aggrave de jour en jour. « Il n’y a presque plus d’entreprises sur le Port et le taux d’activité se réduit comme peau de chagrin. Pour ma part, je n’ai vu passer qu’un seul bateau depuis huit mois ».

Pour sa part, Roger Martinetti ne dissocie pas l’intérêt qu’il y a à sauver la SNCM de l’intérêt du port de Marseille tout entier. « C’est pourquoi j’ai toujours soutenu la vitalité de cette compagnie et qu’il allait falloir se battre pour la sauver. Aux côtés de sa direction comme des syndicats qui défendent aussi la compagnie. Je préfère voir des gens qui travaillent qu’un port à l’abandon et des travailleurs désœuvrés. C’est de cela que nos politiques doivent prendre conscience en premier lieu. Pour ma part, je ne cesse de m’y employer ».

Propos recueillis par La Marseillaise, le 11 septembre 2014